jeudi 27 avril 2017

La directrice du Centre de recherche sur les régions arides : la recherche est la clé du développement durable

Invertir dans la promotion de la ressource humaine est parmi les conditions pour asseoir le développement d’une nation, rappelle Mme Fatoum Lakhdari, la directrice du Centre de Recherche Scientifique et Technique sur les Régions Arides (CRSTRA) de Biskra, citant en cela des pays sans ressources naturelles qui ont réussi leur développement parce qu'ils ont investi dans la connaissance. Accueillie, jeudi matin, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, Mme Lakhdari estime que l’Algérie a pris du retard dans le domaine de la recherche, qu’elle se doit « de corriger ses faiblesses » et, aussi, de protéger ses ressources naturelles (eau, sol, patrimoine génétique, ressources du sous-sol…) pour asseoir son développement durable. Pour traiter de tous ces aspects, Mme Lakhdari considère que la communauté scientifique nationale, dont elle relève qu’elle est quelque peu marginalisée, pourrait apporter beaucoup par ses programmes d’innovation technologique, « tout comme, ajoute-t-elle, les autres disciplines pouvant contribuer à son  développement ». L’intervenante regrette que la recherche, un outil stratégique qui devrait être placé en amont des priorités, « afin de faire avancer notre pays dans la durabilité », ne soit dans de nombreux cas, sollicitée qu’après coup, « presqu’en bout de chemin », lors de la mise en oeuvre de programmes sociaux ou économiques. Abondant dans le sens d’une diversification de l’économie, elle appelle, à ne pas « mettre les œufs dans un même panier » en accordant  la primauté à la production des denrées de base, mais en ne négligeant pas la protection des espèces produites en zones montagneuses et sahariennes et leur diversité. Face aux changements climatiques qui s’annoncent, l’invité appelle, d’autre part, à instituer une planification dynamique, régulièrement réévaluée, pour asseoir une stratégie « globale et multisectorielle », à laquelle, dit-elle, les scientifiques doivent aider à cerner les lignes d’orientation.     


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