mercredi 5 avril 2017

Le Premier ministre français entame une visite de travail de deux jours en Algérie

Le Premier ministre français, Bernard Cazeneuve, a entamé mercredi après-midi une visite de travail de deux jours en Algérie, qui s'inscrit dans le cadre de la tradition de concertation  instaurée entre les deux pays. M. Cazeneuve a été accueilli, à son arrivée à l'aéroport international Houari Boumediene, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal et des membres du gouvernement. Lors de cette visite, MM. Sellal et Cazeneuve examineront, l'état de la coopération bilatérale connaissant des progrès appréciables dans divers domaines socio-économiques ainsi que les voies et moyens à même de la consolider davantage et échangeront leurs points de vue sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. Il s'agit de la troisième visite en Algérie d'un Premier ministre français, sous le mandat du président François Hollande.  Ces visites ont permis au Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), institué par les deux présidents de la République, Abdelaziz Bouteflika et son homologue français, de développer "une dynamique et une qualité" dans les relations entre les deux pays et qui "devront encore s'améliorer davantage".  Consolidation de la coopération bilatérale et questions régionales Dans des entretiens accordés à des médias algériens, M. Cazeneuve a indiqué que cette visite de deux jours permettra de dresser le "bilan" du développement de relations bilatérales "sans précédent", de même qu'elle "posera les bases de la poursuite d'un processus positif". Il a rappelé, à ce propos, que les relations algéro-françaises ont connu un développement "exponentiel" depuis la visite d'Etat du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en France en décembre 2012, évoquant un "niveau d'excellence jamais égalé dans tous les domaines" et un partenariat d'"exception", voulu par les chefs d'Etats des deux pays. Abordant le volet économique, M. Cazeneuve a indiqué que les entretiens avec son homologue algérien porteront sur "les grands projets" réalisés durant le quinquennat du président français sortant, François Hollande, au terme duquel, a-t-il soutenu, la France restera "déterminée à accompagner l'Algérie dans son effort de développement et de diversification". Rappelant que les investissements français en Algérie s'élevaient à environ 1,8 milliard d'euros en 2015, le Premier ministre français a affirmé que contrairement à d'autres pays, la France ne se contente pas d'y "commercer" mais qu'elle y "crée de la valeur et y investit pour produire +algérien+ sur place".  Les entreprises françaises implantées en Algérie, a-t-il argumenté, contribuent à la formation de cadres et techniciens algériens, citant l'exemple de la Renault Académie, de même que le transfert du savoir-faire dans les secteurs du transport urbain et électrique.  Les "grands dossiers régionaux et bilatéraux" seront abordés avec M. Sellal, a aussi fait savoir M. Cazeneuve, considérant que face aux "enjeux méditerranéens et à la lutte antiterroriste", la mobilisation des deux parties est "essentielle" et que leur réponse doit être "ferme et coordonnée". Au sujet de la Libye voisine, le haut responsable français a estimé que "seul un processus politique permettra le retour à une paix durable", une position constamment défendue par l'Algérie. Il s'agit de la troisième visite en Algérie d'un Premier ministre français, sous le mandat du président Hollande. Ces visites ont permis au Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), institué par les présidents algérien et français, de développer une dynamique et une qualité dans les relations entre les deux pays et qui devront encore s'améliorer davantage. Le précédent déplacement d'un Premier ministre français remonte à celui de Manuel Valls, en avril 2016. Lors de ce déplacement, l’Algérie et la France avaient signé 9 accords de coopération institutionnelle dans divers domaines (justice, éducation nationale, enseignement supérieur et assurances sociales), à l’issue de la 3ème session du CIHN. Dans le domaine de la justice, il s’agit d’un accord additionnel au protocole judiciaire algéro-français, signé à Paris le 28 août 1962. En matière d'éducation, trois documents de coopération bilatérale ont été signés. Dans le domaine de l’enseignement supérieur, une convention cadre de partenariat pour la formation doctorale d’excellence en mathématiques a  été également signée. Dans le domaine de la santé, les deux parties ont conclu un arrangement  administratif entre le ministère algérien de la Santé et le ministère français des Affaires sociales et de la Santé ainsi qu’un arrangement administratif relatif aux modalités d’application du protocole de soins, annexe à la convention générale entre les deux gouvernements sur la  sécurité sociale, datant du 1er octobre 1980. A la même occasion, un total de 15 protocoles d’accords entre les entreprises algériennes et françaises, publiques et privées, ont été signés, dont 12 accords portant notamment sur la mécanique, le numérique, la formation et la logistique. APS


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