mercredi 26 avril 2017

Mois du Patrimoine : Taguelaït, l’un des plus anciens villages berbères des Bibans rêve d’une résurrection (reportage Chaine 3)

Le village Taguelaït des Bibans dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj

Grand reporter à la radio Chaine 3 de la Radio Algérienne, Djaouida Azzoug nous emmène à la découverte de Taguelaït, désigné par ailleurs sous son autre nom de Koléa, considéré parmi les plus anciens villages Berbères de la région des Bibans, dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj.  Restauré grâce à la mobilisation du comité du village, ses maisons construites de pierres taillées donnent à découvrir le cachet particulier des constructions d’une époque reculée. A diverses reprises ses habitants furent contraints de l’abandonner. D’abord durant les années quarante, une période marquées par des famines récurrentes, puis lors de la guerre d’indépendance, lorsque le village fut inclus dans une zone interdite à toute présence humaine et au moment de la violence terroriste qui marqua les années 90. Un natif du lieu, enseignant à l’université de Sétif, Mohamed Belouanés, raconte que la conversion des habitants de Taguelaït à l’Islam coïncide avec la venue, il y a de cela « sept à huit siècles », d’un homme de culte Syrien, Ahmed Abou Homs, qui leur enseigna des connaissances religieuses et qui, plus tard, sera à l’origine de la création d’une Zaouïa dans la région. La légende raconte que l’endroit était entouré d’une muraille à laquelle étaient adossés deux grands rochers qui se fermaient ou s’ouvraient d’eux-mêmes, selon que les visiteurs qui s’y approchaient venaient en ennemis ou bien en amis. Grâce, dit-il, aux festivités marquant, chaque fois, les grands évènements, à l’exemple du Mawlid Ennabaoui et autres fêtes religieuses, grâce, aussi, aux visites régulières de touristes organisées par la wilaya de Bordj Bou Arréridj, cette bourgade commença, petit à petit, à sortir de sa torpeur allant jusqu’à intéresser par le style de ses constructions plusieurs fois centenaires, des groupements d’architectes. Eloigné des autres localités de la région, avec ses imposants contreforts percés de nombreuses grottes, Taguelaït donne l’image d’un lieu de vie hors du temps, une particularité qui l’a tout naturellement fait choisir de décor pour le tournage du film « Lala Fatma N’soumer » l’une des héroïnes historiques de la lutte contre l’envahisseur Français. Belhadj Aissa, le vice-président à l’APC de Tassemert, dont relève Taguelaït signale que « des actions ont été projetées pour faire de ce village l’un fleuron du tourisme national. Il était notamment question, précise-t-il, de réhabiliter ses étroites ruelles et ses canalisations d’eau « pour, dit-il, redonner vie à ses vergers ». Malheureusement, regrette-t-il, depuis que les études ont été entreprises, rien n’a filtré du projet, dont il précise qu’il date de cinq années déjà.     


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