Le congrès extraordinaire du RND, prévu du 5 au 7 mai, s’annonce quelque peu houleux. Des voix se sont élevées, ces derniers jours, pour réclamer son report. Des démarches ont été effectuées dans ce sens, mais les adversaires d’Ahmed Ouyahia n’ont pas eu gain de cause. Le ministère de l’Intérieur a rejeté leur requête. L’administration conforte donc l’actuelle équipe dirigeante du RND. Ainsi, Ouyahia sort victorieux de cette bataille contre les redresseurs. Néanmoins, cette victoire a été de courte durée, puisque quinze jours avant la tenue du congrès, une autre perturbation vient secouer la maison RND. De quoi s’agit-il ? Deux candidats sont en lice pour le poste de secrétaire général du parti : Ahmed Ouyahia et Belkacem Mellah. Tous deux ont déposé un dossier conforme aux statuts et au règlement intérieur du parti. Seulement, depuis une semaine, un militant du parti de la wilaya de Blida, en l’occurrence Arezki Djafri, crie au scandale et à la hogra, parce que la commission chargée de valider les candidatures des postulants a rejeté son dossier qui ne remplirait pas les conditions requises. Ce que réfute Arezki Djafri, estimant que ce rejet, sous prétexte de sa participation aux législatives de 2012 sous les couleurs d’un parti politique rival, est «infondé». «La commission s’est basée sur le nouveau réglement intérieur qui n’est pas encore adopté par le congrès, comme le stipulent les statuts du parti», explique M. Djafri, qui dénonce son exclusion sur la base d’un article antidaté de ce règlement intérieur, alors que le dépôt de son dossier de candidature est antérieur à l’adoption de cette décision. Pour Arezki Djafri, il y a une volonté délibérée de mettre à l’écart les opposants à Ouyahia et surtout à lui libérer la voie vers un nouveau mandat. «Je sais que même si mon dossier avait été validé par la commission, Ahmed Ouyahia l’emporterait par la voie de l’urne haut la main, mais au RND, je dérange de par mes idées et mon franc-parler. Je fais peur àOuyahia et à l’équipe dirigeante», croit-il dur comme fer. Interrogé sur ce refus, Seddik Chihab, responsable de l’information au RND, réfute ces accusations et explique que si le dossier de M. Djafri remplissait les critères, la commission, qui est souveraine dans ses décisions, l’aurait validé le plus normalement du monde. «Pour postuler au poste de secrétaire général du parti, il faut remplir certaines conditions, entre autres, cumuler plus de dix ans de militantisme au sein du RND et ne pas être élu sur une liste d’un autre parti que le RND. Or, Arezki Djafri a quitté le parti et s’est présenté en 2012, lors des élections législatives, sur la liste du parti El Infitah», note Seddik Chihab, qui ne comprend pas le comportement de ce jeune cadre. «Pourquoi aurait-on empêché la candidature de M. Djafri ?» s’interroge Chihab, arguant que la candidature de ce jeune militant inconnu de la base ne les dérange pas du tout. Pour les responsables du RND, M. Djafri est utilisé par les adversaires d’Ouyahia pour maintenir la pression.
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