L’association SOS Disparus et le Collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA) ont organisé, mardi dernier, à l’occasion de la Journée internationale des disparus, un rassemblement devant le siège de la Commission nationale pour la promotion et la protection des droits de l’homme (CNCPPDH), regroupant les familles des disparus en Algérie et des militants des droits de l’homme. Hacène Ferhati, représentant des familles de disparus, qui s’est présenté hier à la rédaction d’El Watan, a déclaré : «Nous avons été accueillis par un impressionnant déploiement des forces de sécurité qui nous ont malmenés. Une vingtaine de militants ont été interpellés et mis dans un fourgon plus d’une heure sous une chaleur qui avoisinait les 45° avant d’être conduits à la sûreté de daïra de Rouiba et éparpillés sur différents commissariats. Nous avons été relâchés à 17h30.» Notre interlocuteur ajoute que cela s’est déroulé alors qu’il était question de «célébrer la Journée internationale des disparus et qu’on ne demande que la vérité sur les disparus. Cette réaction est d’autant plus incompréhensible que dans le rapport de Farouk Ksentini il y a deux mois, il est fait mention du droit à l’instauration d’un dialogue entre les pouvoirs publics et les familles de disparus. Une question se pose alors : est-ce que Farouk Ksentini est représentatif ou non ? Je remercie les gens qui sont venus nous soutenir lors de ce rassemblement». Le 21 décembre 2010, l’Assemblée générale de l’ONU s’est dite profondément préoccupée par la multiplication dans diverses régions du monde des disparitions forcées ou involontaires, y compris les arrestations, détentions et enlèvements, lorsque ces actes s’inscrivent dans le cadre de disparitions forcées ou peuvent y être assimilés. Elle souligne également le nombre croissant d’informations faisant état de cas de harcèlement, de mauvais traitements et d’intimidation des témoins de disparitions ou de familles de personnes disparues. L’Assemblée générale de l’ONU a décidé de proclamer le 30 août Journée internationale des victimes de disparition forcée, célébrée depuis 2011. Il est fait mention que «toute victime a le droit de savoir la vérité sur les circonstances d’une disparition forcée, le déroulement et les résultats de l’enquête et le sort de la personne disparue, et que les Etats parties sont tenus de prendre les mesures appropriées à cet égard».
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