vendredi 1 avril 2016

Pour le gel des projets publics

Dans le cadre du renforcement des actions de contrôle et de rigueur budgétaire, je vous demande d’inviter vos responsables à la non-signature de nouveaux contrats, sauf dans le cas d’opérations exceptionnelles à caractère national.» C’est ce qu’a déclaré le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, dans une circulaire signée le 24 mars dernier. «Tout d’abord, si Abderrahmane Benkhalfa a pu prendre une telle décision, c’est grâce à l’article 71 de la nouvelle loi de finances qui lui donne le pouvoir absolu dans certaines situations. Donc malheureusement, c’est le développement de tout un pays qui se trouve entre les mains du ministre des Finances», se désole Jamel Chorfi, ex-président du Conseil national de l’ordre des architectes (CNOA). Ensuite, poursuit-il : «Cette action a été entreprise suite à la phase d’austérité que traverse le pays. Cependant, cette mesure entraîne de nombreuses conséquences telles que la suspension de tous les projets, à savoir l’aérogare internationale, la gare ferroviaire ou encore les stades de Baraki et Douira. Elle sera aussi la cause de la fermeture de beaucoup de bureaux d’études et, par conséquent, ne fera qu’augmenter le taux de chômage.» Ce dernier poursuit : «Comment peut-on geler tous les projets sans tenir compte des engagements de l’Etat ? Malheureusement, l’avenir de milliers de familles est devenu incertain.» De son côté, Abdelhamid Boudaoud, président du Collège national des experts architectes, estime que cette décision «est une bonne chose». Ce dernier explique : «Il y a des projets qui datent de plusieurs années mais qui n’ont jamais été achevés et cela est dû à la mauvaise gestion. Donc, décider de ne plus s’engager sur de nouveaux projets est une excellente idée, surtout en cette période de crise qui a mis le pays est à genoux. On ferait mieux de nous concentrer sur ce qui a déjà été entrepris et voir pour les nouveaux.»

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire