n Le chef-lieu de la wilaya de Mila n’est pas approvisionné en eau potable 24h/24, comme on l’avait annoncé au lendemain de la rénovation en PHD du réseau local de distribution, en 2010. La distribution du précieux liquide y est toujours rationnée. Les citoyens du centre-ville ont 4 à 5 heures d’eau au robinet toutes les 48 heures. Un habitant de la cité El Kouf, l’un des quartiers les plus populeux de la ville, nous a affirmé ce lundi : «On a de l’eau au robinet soit une matinée, soit un après-midi tous les deux jours.» Donc le pompeux nom de Mila, capitale de l’eau, appliqué à la région depuis l’avènement du barrage de Beni Haroun, n’est finalement qu’une creuse périphrase. Cette situation pousse encore les citoyens à utiliser les jerricans pour stocker l’eau de table. «On remplit des jerricans et des fûts pour avoir l’eau nécessaire à la consommation et à l’entretien du ménage pendant les journées de secheresse.» Par ailleurs, une bonne partie des citoyens de la ville ne consomme pas l’eau du barrage depuis l’été 2014, quand l’eau du robinet a pris une couleur et une odeur repoussantes faute de sulfate d’alumine, un réactif utilisé dans la station de traitement de Aïn Tinn pour éliminer les mauvaises odeurs et les impuretés solides de l’eau. «Depuis l’été 2014, on a cessé de consommer l’eau du robinet. Maintenant, on achète l’eau de table chez les revendeurs qui sillonnent la ville avec leurs camions-citernes», nous dira un autre citoyen. Quant à la situation au niveau des autres communes de la wilaya, elle se passe de tout commentaire. En effet, dans la plupart de ces agglomérations, on n’a pas plus de 3 à 4 heures d’eau au robinet tous les trois jours. Pis, dans les communes qui ne sont pas branchées au système de Beni Haroun, la situation est plus dramatique. A Chigara, par exemple, selon un ancien élu, l’individu a moins de 10 litres d’eau de forage par jour, un ratio qui en dit long sur les frustrations qu’endurent les populations des régions montagneuses de la wilaya.
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