mardi 6 septembre 2016

Le Canada intéressé par l'expérience algérienne de formation des imams dans la lutte contre la radicalisation

Le directeur du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence de Montréal (Canada), Herman Okomba-Deparice s’est dit intéressé par l’expérience algérienne dans la formation des imams pour lutter contre la radicalisation violente à la veille de sa participation à la conférence internationale sur « la démocratie comme vecteur de déradicalisation » qui se tient demain 7 septembre et après-demain à Alger.   « Je suis ici pour apprendre de l'approche algérienne de la lutte à la radicalisation violente. Notamment, pour ce qui et de la formation des imams, les programmes de prévention en milieu scolaire. Une approche algérienne qui fait la promotion d'un islam de tolérance pour renforcer le vivre ensemble », a-t-il affirmé à El Watan. Le directeur du centre montréalais reconnait que les enjeux de déradicalisation sont différents entre l’Algérie et Montréal mais dit que « toutefois, il est important que le Canada et l'Algérie travaillent ensemble pour mieux lutter contre les discours polarisants. Cette collaboration doit se nourrir du savoir faire des uns et des autres ». L’Algérie est un grand pourvoyeur en immigrants dont une partie des jeunes pourrait aux yeux de certains être à risque de radicalisation.  Rien de plus faux pour Herman Okomba-Deparice. «  Il n'y a pas de lien entre l'immigration et le risque de radicalisation, explique-t-il.  Par contre, l'expérience de l'Algérie dans la lutte contre l'extrémisme violent démontre clairement que l'éducation et l'équilibre entre l'approche sécuritaire et préventive sont les antidotes face à cette menace ». Le directeur du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence a eu quelques rencontres avec des responsables algériens où il a pu constater « la détermination des autorités à lutter contre la radicalisation violente » et d’ajouter que « l'Algérie puise dans son histoire et sa population pour faire face à l'extrémisme violent.  Mes rencontres ont été donc très riches en apprentissage », a-t-il conclu. « Créé en mars 2015 par la Ville de Montréal et avec la mobilisation de ses partenaires des milieux communautaires et institutionnels, le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV) est un pionnier en la matière au Canada et en Amérique du Nord. Il est le premier organisme indépendant à but non lucratif ayant comme objectif la prévention des phénomènes de radicalisation menant à la violence, ainsi que l’accompagnement des personnes touchées par cette réalité », peut-on lire dans sa fiche de présentation. Il fonctionne avec des fonds publics.

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