samedi 3 septembre 2016

RCD : « la soumission de l’appareil judicaire gangrène la vie publique »

« Comment peut-on faire croire aux populations que les citoyens sont égaux devant la loi quand des personnalités éclaboussées par des détournements de l’argent public, la corruption, les passes droits ou l’évasion fiscale continuent de siéger dans le gouvernement ou dans les institutions de l’Etat au moment ou de présumés innocents sont jetés en prison en violation de la loi ? » Le secrétariat national du RCD s’est réuni, hier vendredi à Alger, pour « évaluer la situation générale du pays ». Le parti a fait part de ses constats, dans un communiqué diffusé, ce matin, où il a vertement critiqué l’attitude de la justice vis-à-vis du pouvoir exécutif : « La soumission de l’appareil judicaire aux désidératas des chapelles de l’exécutif gangrène l’ensemble de la vie publique ». Et de s’interroger : « Comment peut-on faire croire aux populations que les citoyens sont égaux devant la loi quand des personnalités éclaboussées par des détournements de l’argent public, la corruption, les passes droits ou l’évasion fiscale continuent de siéger dans le gouvernement ou dans les institutions de l’Etat au moment ou de présumés innocents sont jetés en prison en violation de la loi ? » Les cas de Slimane Bouhafs et Mohamed Tamalt jetés en prison pour des publications sur les réseaux sociaux « illustrent, de façon caricaturale les limites de l’appareil judiciaire et son incapacité à se hisser comme levier de l’Etat de droit ». Selon ce parti, «  les atteintes aux libertés individuelles et collectives (…) ne participe pas d’une démarche qui peut rassembler le peuple algérien pour faire face à une conjoncture économique et sociale difficile et incertaine eu égard aux nombreux conflits et périls qui pèsent sur notre région». Sur le plan économique, le RCD a qualifié les mesures prises par le gouvernement de « replâtrage de conjoncture » et d’« artifices » qui ne peuvent cacher « un environnement économique dominé par la corruption, le captage de la commande publique par les clientèles du régime…».  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire