lundi 20 février 2017

L’offensive de l’armée tire à sa fin

Les forces terrestres de l’ANP ont passé au crible le massif forestier d’Ighzer Oumenchar, situé entre les deux communes d’El Adjiba et Ahnif, à l’est de Bouira. D’intenses activités nocturnes accompagnées de pilonnages assourdissants de l’artillerie lourde ont été menées dans la soirée de samedi dernier. Les bombardements ont visé des positions supposées abriter des caches du reste du groupe terroriste, dont la majorité a été anéantie à la faveur d’une vaste opération de ratissage lancée depuis mercredi dernier. Une superficie importante du massif forestier de Chréa et Tamelaht a été ciblée par les mitraillages de l’ANP, ont témoigné nos sources. Les services de sécurité ont fait appel à des gardes communaux de la région expérimentés dans la lutte antiterroriste pour épauler les militaires sur le terrain. Les tirs à l’arme lourde ont également visé d’autres endroits susceptibles d’abriter un autre groupe armé composé de six éléments, a souligné une source sécuritaire rencontrée hier, non loin du théâtre des opérations de l’armée. Les membres du groupe armé avaient quitté le massif boisé d’Ighzer Oumenchar pour probablement s’approvisionner en denrées alimentaires, avant que les unités de l’ANP ne prennent position, note la même source, en soulignant que des négociations auraient été engagées par les services de sécurité visant la reddition des membres du groupe en question, dirigé par un émir, le dénommé Mazit Karim, originaire de la localité Crête rouge, dans la commune d’El Adjiba. Ce dernier avait rejoint le maquis au début de l’année 2006, a ajouté une autre source sécuritaire. Cela confirme que les sanguinaires s’apprêtaient à tenir «un conclave» dans le but de rallier la phalange de Jund El Khilafah liée à l’organisation terroriste Daech et probablement de préparer ainsi des attentats dans la région. Dans les localités de Chréa et Azaknoun, a proximité de l’usine de plâtre ainsi qu’en différents endroits, le dispositif militaire mis en place a été sensiblement réduit, a-t-on constaté. L’ANP traque un groupe armé de six éléments Des centaines de militaires ont regagné, depuis samedi en fin de journée, leurs casernes, précisent des sources, en révélant que les services de sécurité qui chapeautent l’opération ont mis en place un nouveau plan. Les troupes au sol sont toujours mobilisées à la recherche du reste du groupe de terroristes. Les engins continuent d’ouvrir des chemins d’accès dans ce massif forestier difficilement pénétrable, a-t-on constaté de visu. Du village de Chréa où un détachement de l’ANP est installé depuis le premier jour du lancement de l’opération, la piste menant vers la forêt est strictement interdite aux civils. «L’opération est en cours, ce sont les instructions de l’état-major, la voie est réservée aux militaires», nous dit un militaire. Refusant de donner des détails sur le déroulement des opérations à l’intérieur de la forêt, des soldats, visiblement de retour d’opération, nous ont invités d’un geste de la main à quitter les lieux. D’autres sources ont précisé que les militaires ont découvert une importante casemate contenant des denrées alimentaires et de produits destinés à la fabrication d’engins explosifs. L’une des caches est située non loin de l’usine de plâtre Colpa issue d’un partenariat entre l’entreprise algérienne Cosider et le groupe français Lafarge. Les caches servaient de refuge au groupe armé, ont souligné des sources. Passage miné Le périmètre est, selon nos informations, miné. Les terroristes placent souvent des engins explosifs pour «sécuriser leurs caches», affirme un spécialiste du domaine sécuritaire. Deux militaires ont été grièvement blessés dans la déflagration d’une bombe, a-t-on indiqué. L’ incident est survenu le premier jour du début de l’opération. Un militaire a été amputé de la jambe après avoir marché sur une bombe enfouie par les sanguinaires. Le maintien du dispositif vise à anéantir les caches terroristes dont l’emplacement exact a été dévoilé par un élément qui a été capturé vivant au début du ratissage. Les révélations du sanguinaire ainsi que l’exploitation avec exactitude du renseignement aboutiront sans nul doute à l’élimination du reste du groupe armé. Cinq jours après le début des opérations de ratissage, plusieurs périmètres sont toujours bouclés par les unités de l’ANP, en témoignent les dizaines de camions et autres tentes dressées par les militaires dans cette zone de «guerre».  

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