mardi 25 avril 2017

Création d'une industrie du médicament en Algérie : une expérience réussie dont pourraient s’inspirer les pays du continent Africain

L’Algérie s’apprête à organiser le 18ème Forum pharmaceutique Africain, créé à Yaoundé (Cameroun) en 1999. Un évènement qui réunira, les 14-15 et 16 main prochains à Alger, plus de 3.000 participants, parmi lesquels les représentants de 32 pays du continent. Prenant part, mardi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le président du Conseil de l’Ordre national des pharmaciens, Lotfi Benbahmed signale que la rencontre aura à disserter autour de la gouvernance du secteur pharmaceutique en Afrique et dans le monde et des moyens de jeter les bases d’une industrie du médicament dans les pays du continent.   M. Benbahmed indique que ce forum aura à confirmer Alger comme siège de l’Agence Africaine du médicament, d’autant dira-t-il, que l’Algérie, dispose « d’atouts considérables » parmi lesquels il cite une industrie pharmaceutique développée et performante, constituée de 80 unités de production, et d’un laboratoire de contrôle de qualité des médicaments référencé par l’OMS. Il y ajoute un système de sécurité sociale « généralisé » et une Agence nationale du médicament, autant d’instruments qui, à ses yeux, peuvent contribuer à jouer un rôle majeur dans la création, le développement et la  régulation du secteur pharmaceutique en Afrique.   Chiffrant à quelque 35 milliards de dollars le volume des médicaments utilisés dans cette partie du monde, soit à peine 3% de la consommation mondiale, M. Benbahmed note que leur forte dépendance vis-à-vis des laboratoires étrangers a amené des Etats Africains à réfléchir à jeter les bases d'une industrie nationale des produits de soins pouvant, dans le même temps, servir de levier de croissance à leur économie. Relevant que l’Algérie est devenue leader dans le domaine de la production de médicaments, il observe que celle-ci est plus importante que celle du Maroc et de la Tunisie réunis et qu’en ce sens, elle se pose comme modèle de référence à ces derniers. Du marché du médicament en Algérie, dont le volume est estimé à environ 3 milliards de dollars, l’intervenant revèle qu’il souffre d’un déficit de mise à niveau des outils de régulation, dont la création de l’Agence des médicaments constitue, indique-t-il, l’une des réponses. Rappelant un passé durant lequel le pays s’approvisionnait à l’étranger par le biais d’appels d’offre, il note, qu’aujourd’hui, l’équation « est beaucoup plus complexe », du fait que celui-ci dispose d’une forte production locale, qu’il est, d’autre part, confronté à des maladies émergentes « qui tel le cancer coûtent très cher » à traiter, d’où la nécessité, souligne-t-il, de disposer d’outils performants » pour appréhender les divers facteurs qui y sont liés. 


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