lundi 24 avril 2017

Le professeur en cardiologie, Djamal Eddine Nibouche : les questions de santé restent ignorées par les candidats à la députation

Pourquoi les candidats prétendant à l’investiture au Parlement n’ont pas jugé utile, jusqu’à présent, de parler des actions qu’ils entendent entreprendre, s’ils sont élus, pour redresser le secteur de la santé publique ? Le professeur en Cardiologie, Djamal Eddine Nibouche, considére que les questions de santé publique auraient du figurer parmi les priorités de la campagne électorale, « parce que, souligne-t-il, les préoccupations des Algériens en matière de santé sont énormes ». S’exprimant, lundi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, il pousse plus loin en estimant que la santé a été « marginalisée » durant la campagne, peut-être, considère-t-il, parce que les candidats ont des préoccupations d’« ordre politique », plus importantes, « qui devaient être mises en avant ». Parmi les questions sanitaires auxquelles ces derniers auraient du, selon lui, s’intéresser, le chef de service de cardiologie de l’hôpital Neffissa Hamoud, à Alger, évoque les ravages du tabagisme, « principale cause, dit-il,  des décès en Algérie » et dont il note qu’elle est à l’origine de la mort prématurée de 15.000 personnes, chaque année. Citant une enquête réalisée, en 2007 en Algérie, par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il rapporte que celle-ci a révélé que 20% des lycéens s’adonnent à la consommation de tabac et que 40% d'autres parmi eux subissent un tabagisme passif, un problème majeur dont il regrette qu’il ne soit ne soit pas pris en compte par les partis politiques. Le praticien signale, d’autre part, que les décisions relatives à ce phénomène existent mais qu’ils attendent toujours les textes d’application destinés à les mettre en œuvre. « Il faut, ajoute-t-il, que notre pays se mette aux normes internationales » pour assurer la sécurité de ses citoyens. Commentant, par ailleurs, les dégâts causés par les maladies cardiovasculaires dans le pays, il les illustre par les résultats d’une enquête révélant que 45% des Algériens « mourraient de leur cœur », un constat « très inquiétant ». D’une manière générale, le professeur observe que les politiques semblent, à ses yeux, peu sensibilisés aux problèmes cruciaux de santé publique, pour pouvoir être à même de décider des mesures propres pour les maitriser.    


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