mercredi 30 mars 2016

Conférence de l’opposition : Non au discours de la peur !

La deuxième conférence de l’opposition s’est ouverte, aujourd’hui mercredi à Zeralda (Alger), en présence de 300 participants, représentant des partis politiques, des syndicats, des associations, en plus de plusieurs personnalités indépendantes.   Abdelaziz Rahabi a expliqué à l’ouverture des travaux, que l’opposition a réussi à se réunir malgré « les facteurs de dénigrement et de suspicion». Il a cité le refus des autorités de leur donner une grande salle à Alger pour abriter cette conférence dont la tenue constitue « une preuve que l’opposition reste unie autour de la transition démocratique ».    Des personnalités politiques qui avaient pris part au congrès de Mazafran  en juin 2014, à l’exemple de Hamrouche, Ghozali et les dirigeants de l’ex-Fis ne se sont pas manifestés, ce matin, à la Mutuelle des travailleurs de la construction où s’est déroulé la conférence. Des partis tels le FFS et le MDS ont également préféré ne pas y prendre part.      La conférence a notamment réuni les membres de l’Instance de suivi et de concertation de l’opposition (Isco). On note aussi l’absence du président du RCD, Mohcine Belabbas, représenté par des membres du secrétariat national du parti.     Ali Yahia Abdnour a indiqué, dans son intervention, que le pouvoir politique qui s’est accaparé l’indépendance d’Algérie comme « un butin » n’a pas changée à ce jour. « Les libertés sont bafouées et les juges n’obéissent pas aux lois mais aux directives du pouvoir exécutif », a estimé le doyen des défenseurs des droits de l’Homme.    Ali Benflis, président de Talaie El Hourryet, a dénoncé le « chantage sécuritaire » adopté par le pouvoir en place. On cherche à faire peur au peuple dans l’objectif de « détourner son attention » sur l’illégitimité des institutions et la vacance du pouvoir au sommet de l’Etat. Benflis a réaffirmé l’attachement de son parti à la plateforme de Mazafran qui a fixé les contours du projet de la transition démocratique.    Pour sa part, le président du MSP, Abderazzak Makri, a expliqué que la conférence de l’opposition « ne va pas renverser l’ordre établi dans l’immédiat. Notre objectif de mettre la pression sur le pouvoir pour le contraindre à accepter  des élections libres ». Si le pouvoir persiste à refuser à se soumettre à la volonté populaire, « le pays risque de revenir à la tragédie des années 90 », prévient le président du MSP.    Les différents intervenants ont renouvelé leur attachement à la plateforme de mazafran qui prévoit, en substance, de confier le pouvoir à un gouvernement de transition qui se chargera de l’organisation des élections et de l’élaboration d’une nouvelle constitution.     Les travaux de la conférence devront prendre fin vers 17h. 

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