Quelles sont les grandes lignes du projet et quel est l’apport de la FAO ? Il s’agit d’un projet de développement intégré rural du massif des Bibans et ceci à la demande du gouvernement algérien, précisément, le ministère des Ressources en eau et de l’Environnement, à travers le ministère des Affaires étrangères, qui ont sollicité l’appui de la FAO qui, rappelons-le, est une organisation des Nations unies mandatée pour l’éradication de la faim, la lutte contre la pauvreté et la préservation des ressources. La FAO ayant l’avantage comparatif, dans ce genre de projet de développement intégré en milieu rural, a répondu favorablement à cette requête et depuis il y a eu une formulation et une ébauche prévoyant de mettre en place un projet de développement intégré dans deux communes pilotes qui ont été sélectionnées par le ministère, à savoir Ighil Ali, dans la wilaya de Béjaïa, et Theniet Enasr, dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj. Depuis, en coordination avec le ministère des Ressources en eau et de l’Environnement, nous avons préparé notre document ainsi que les termes de référence pour le recrutement des consultants. Le montage du projet est comme suit : nous avons une consultante internationale spécialisée en matière de développement rural et de préservation des ressources naturelles ainsi que quatre consultants nationaux qui ont fait une étude de diagnostic dans la région sur les problématiques liées à l’environnement, à l’agriculture, aux forêts, à l’écotourisme, aux zones de montagne et au développement. Ils ont mené des missions dans les deux wilayas, rencontré les walis et tous les services concernés. Depuis, il y a eu des rapports développés par ces experts. Aujourd’hui, nous sommes là pour débattre et valider ces propositions qui feront l’objet de la préparation d’un document de projet. Nous sommes donc dans une étape préparatoire pour traiter un programme de développement intégré pour les zones choisies. Ce projet de développement intégré sera-t-il réalisé à moyen ou à long terme ? Il y a eu plusieurs recommandations pour un meilleur développement intégré dans la région et pour accompagner les programmes de développement. Donc, il y a toujours de nouvelles idées et expériences innovantes et il y a lieu de mettre ensemble tous les acteurs de développement qui sont actuellement parmi nous avec les experts consultants. Aujourd’hui, on va valider les grands axes, il y aura un programme qui sera développé, ficelé et mis en œuvre. Il s’agit d’un projet financé grâce au Fonds pour l’environnement mondial et il y a bien sûr des cofinancements. Dans ce genre de projet, il y a des composantes bien définies qui sont la biodiversité, les changements climatiques, la gestion durable des terres, des forêts. Donc, si tout va bien, la formulation du projet prendra quelques mois et, d’ici une année, celui-ci peut devenir opérationnel. Si l’expérience que vous menez dans le massif des Bibans s’avère concluante, est-ce que vous envisagerez de la reproduire ailleurs ? Effectivement, je peux vous confirmer qu’il s’agit d’une proposition d’activité dans deux wilayas pilotes et ce pack de développement pourrait être dupliqué dans d’autres régions du pays. Il suffit juste de l’adapter au contexte. C’est pour cela que les experts sont venus pour réaliser leurs enquêtes socioéconomiques et se sont concertés avec tout le monde pour que les activités proposées répondent aux attentes de la population d’une manière spécifique. Ces experts essaient de faire une sorte de mainstreaming des programmes du gouvernement algérien pour le développement dans la région qui sont en cours et créer une synergie entre tous ces programmes pour faire un développement rural intégré mais qui soit inclusif aussi.
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