C’est la principale annonce faite hier par Amar Ghoul, ministre de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat, lors d’une visite de travail et d’inspection à Alger. Il a déclaré aussi que plus de 3000 nouveaux projets seront lancés en 2016 au niveau national et il a délivré son message politique : «C’est le fruit des facilitations accordées aux investisseurs (adoption d’un document unique, étude des dossiers en une semaine, accompagnement par les banques et la formation). Un saut qualitatif a été opéré et c’est la preuve que c’est un secteur porteur sur lequel compte l’Etat pour aller vers une économie nationale diversifiée hors hydrocarbures.» Ghoul souhaite que ce secteur contribue à 10% au PIB au lieu de 2% actuellement. Selon lui, «nous avons un tableau de bord, une stratégie claire et des projets de qualité adossés à une vision opérationnelle à l’horizon 2030 et une vision prospective à l’horizon 2050». Mais il ajoute, dans son allocution, que «le tourisme est aussi une question de culture, de comportement et un état d’esprit» et que «le développement ne dépend pas d’un seul secteur». Autre préoccupation : la commercialisation de la destination Algérie. Dans ce cadre, aucun doute, beaucoup d’efforts restent à faire. L’Algérie a incontestablement un déficit d’image à combler. Les potentialités à elles seules ne suffisent pas car pour espérer s’imposer, il y a lieu de faire aussi bien, sinon mieux que de nombreux concurrents — surtout en Méditerranée qui reçoit 30% des touristes et un tiers des recettes du tourisme du monde — tous animés de la volonté de bien faire et d’accaparer l’attention des touristes. Parmi les autres annonces figure la signature d’un mémorandum d'entente entre l'Algérie et Malte en mai prochain, basé sur cinq axes principaux, à savoir la formation et la qualification des ressources humaines, le développement et l'encouragement de la coopération incitant l'investissement dans le domaine de l'hôtellerie, la gestion, la réhabilitation et la modernisation des infrastructures hôtelières, l'organisation et l'amélioration des voyages aériens et maritimes communs et la commercialisation et la publicité au profit des destinations touristiques. Deux séminaires internationaux auront lieu, l’un en septembre sur la paix, la sécurité et le tourisme, et l’autre sur l’analyse des données en octobre. Les statistiques sont nécessaires pour formuler des stratégies de commercialisation, renforcer les liens interinstitutionnels, évaluer l’efficacité des décisions de gestion et mesurer le tourisme dans toute l’économie nationale. Pour toute analyse, les autorités algériennes continuent malheureusement à se baser sur les chiffres de la PAF et le nombre de baigneurs sur les plages.
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