Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, a réagi hier à la polémique liée à la réalisation de la Grande Mosquée d'Alger. Dans une déclaration à la presse lors d'une visite d'inspection, le ministre a répété que le projet «sera livré dans les délais fixés», entre fin 2016 et fin du premier trimestre de l'année 2017, ajoutant que les travaux avancent à un «rythme remarquable». Abdelmadjid Tebboune, dont les propos ont été rapportés par l'APS, a même salué la coordination «sans précédent» entre l'agence qui supervise le projet, la société chinoise de réalisation et le bureau d'études français Egis. Chargée de la conception du mégaprojet, la partie allemande a vu son contrat expirer fin octobre 2015 sans être renouvelé, alors que les autorités algériennes lui reprochaient d’être à l’origine du retard. Cités par le journal en ligne TSA, des responsables du groupement allemand Moschee Algier ont émis, jeudi dernier, de sérieux doutes sur les délais de livraison et la qualité des travaux de réalisation confiés au groupe chinois. Il faudrait au moins trois années avant la finalisation du projet dans des conditions idéales, soit à l’horizon 2019, a ajouté la même source. Même le président du Collège national des experts architectes (CNEA), Abdelhamid Boudaoud, a relevé que «ceux qui ont résilié le contrat avec les Allemands sont contre notre pays». «Il fallait laisser les Allemands terminer. C’est comme si on donnait à faire un costume à un tailleur puis qu'on le donnait à finir par quelqu’un d’autre. Le costume ne sera jamais comme on le voulait initialement», a réagi le président du CNEA, toujours cité par TSA. A l’en croire, le projet de la Grande Mosquée sera plutôt réceptionné en 2025 dans le meilleur des scénarios. En l’absence d’un bureau d’études étranger, l’Agence de la Grande Mosquée d'Alger et le CTC n’ont pas les compétences nécessaires pour assurer le suivi du projet. Interrogé sur les doutes exprimés par certaines parties, le ministre de l’Habitat a indiqué qu'il s'agissait d'une campagne menée par des parties qui tentent de saper les efforts de l'Algérie. «Les relations entre l'Algérie et les pays amis, aussi bien l'Allemagne que la France, ne peuvent être affectées par les appréhensions de ces parties qui constituent une minorité», a conclu le ministre.
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