Badreddine Lamouri, 13 ans, originaire de Aïn Bessam, dans la wilaya de Bouira, n’a plus donné signe de vie depuis sa disparition inexpliquée début mai dernier. Ses photos collées dans les lieux publics, à Bouira comme dans la capitale, rappellent encore à son entourage combien sa disparition, le jour de la finale de la Coupe d’Algérie, est douloureuse. Amoureux du MCA, pour les parents, Badreddine serait peut-être parti assister au match disputé au stade du 5 Juillet entre le MCA et le Nahd. Sa grand-mère Fatima réfute cette thèse car, selon elle, Badreddine ne pouvait songer à voyager tout seul et n’avait pas les moyens de le faire. Pour l’instant, la famille tient à un seul bout de vérité. «Badreddine est sorti le matin rejoindre son école où il prenait des cours privés. Depuis, il n’est plus rentré à la maison. Nous ignorons encore s’il s’agit d’une disparition ou d’un kidnapping», avoue son père Mohamed, joint par téléphone. Depuis, plusieurs autres cas ont suivi, comme celui de la petite Nihal dont le décès a été confirmé, jeudi, par le procureur de la République près le tribunal de Ouacifs (Tizi Ouzou). Mohamed Lamouri avoue que sa famille, qui a suivi de près la disparition de Nihal, s’est sentie touchée par son cas. «La disparition de Nihal nous a tous effondrés. Nous avons suivi l’affaire comme s’il s’agissait de notre propre fille. Que Dieu l’accueille dans Son Vaste Paradis», témoigne-t-il encore. Mais la famille Lamouri regrette ce qu’elle appelle «le deux poids deux mesures» dans le traitement médiatique des cas de disparition d’enfants. «Il y a eu inégalité dans le traitement médiatique des disparitions. Mon fils n’a que 13 ans. Lui aussi n’est encore qu’un enfant. J’aurai aimé que son cas soit aussi médiatisé pour nous aider à le retrouver. Même les médias, qui ont montré des photos d’enfants disparus pendant le cas Nihal, n’ont pas pris la peine d’inclure celle de mon fils ! Pourquoi», s’interroge-t-il. Ce sentiment d’exclusion et d’isolement fragilise les Lamouri qui, malgré tout, se disent navrés pour la famille de Nihal, à qui ils souhaitent du courage en ces moments de peine et de souffrance. La famille tient à faire passer un appel : «Je demande à tous les médias de se pencher sur le cas de mon fils Badreddine. Nous n’avons aucune nouvelle depuis mai dernier. Aidez-nous à médiatiser son cas car nous gardons l’espoir de le retrouver un jour.»
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