vendredi 5 août 2016

Les analyses ADN confirment le décès de Nihal Si Mohand

Les tests ADN effectués sur les restes d’ossements humains récupérés à Aït Toudert, au sud-est de Tizi Ouzou, révèlent que ce sont de la petite fille Nihal Si Mohand disparue il y a 15 jours. La triste nouvelle de la mort de l’enfant a été annoncée, hier en milieu d’après-midi, par le procureur de la République près le tribunal de Ouacifs. Elle met fin à une longue attente des parents, mais aussi à celle de toute la population de la région ayant soutenu et compati à la détresse de la famille Si Mohand. Le procureur Fodhil Takharoubt a animé une conférence de presse au tribunal de Ouacifs pour dévoiler les derniers aboutissements de l’enquête dans le cadre de la disparition mystérieuse de Nihal. Il s’agit d’ailleurs de la première conférence de presse organisée depuis le début de cette affaire. Hier, le procureur est d’abord revenu sur les circonstances dans lesquelles le plan national interactif contre l’enlèvement d’enfants a été déclenché. «Le plan national contre l’enlèvement d’enfants a été déclenché tout de suite après le signalement de la disparition de la petite fille», a souligné le procureur. Il a ajouté que «tous les moyens humains et matériels ont été mobilisés afin de  retrouver la petite Nihal». Les recherches ayant duré plusieurs jours ont finalement abouti à la découverte «de restes d’ossements humains au village Mechrak, plus exactement au lieudit Azaghar», a-t-il ajouté sans donner plus de détail sur les éléments retrouvés. Les indices «ont été récupérés et transportés vers l’Institut national de criminologie et criminalistique pour les tests ADN nécessaires», a indiqué le procureur de la République près le tribunal de Ouacifs. «Les résultats sont apparus ce matin et démontrent malheureusement que les restes récupérés sont ceux de la petite Nihal», dira-t-il, en  se refusant à toute autre déclaration, assurant uniquement que d’autres conférences de presse seront prévues «pour informer l’opinion publiques sur les aboutissements de l’enquête». Le 21 juillet dernier, la petite Nihal venue prendre part à une fête familiale à Aït Abdelouahab, dans la commune d’Aït Toudert, au domicile de ses grands-parents maternels, a été perdue de vue par ses parents. Ils ont alerté les éléments de la Gendarmerie nationale après avoir entamé les premières recherches en compagnie de voisins et de gens du village. Des patrouilles de la Gendarmerie nationale ainsi que des éléments de la Protection civile ont été mobilisés. Des ratissages dans la région avec l’aide de chiens renifleurs ont été effectués. Des plongeurs ont fait leur apparition dans la localité pour ratisser les cours d’eau, sans résultat. Aucune nouvelle de Nihal n’est venue apaiser le désarroi de ses parents qui gardaient toujours l’espoir de la revoir saine et sauve. La thèse de l’enlèvement se confirmait à mesure que les jours passaient. Un rebondissement dans cette affaire a toutefois eu lieu dimanche dernier, lorsqu’une petite robe a été découverte à environ deux kilomètres de la maison familiale. Les recherches ont été axées à cet endroit où d’autres indices ont été récupérés, dont un crâne et des cheveux. L’enquête s’est accélérée depuis grâce aux analyses ADN effectués ces derniers jours à l’Institut de  criminologie de Bouchaoui, lesquelles ont conclu au décès de la petite Nihal. L’histoire connaît ainsi son triste épilogue, du moins s’agissant du sort de la petite fille au visage d’ange. Pour les enquêteurs, un autre travail reste à mener à son terme : identifier et arrêter au plus vite le ou les auteurs de cet acte abominable et les traduire devant la justice. Le procureur de la République, interrogé sur l’existence d’éventuels suspects dans cette affaire d’enlèvement et d’assassinat,  s’est refusé à tout commentaire assurant que cela entre dans le secret exigé par l’enquête. 

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