mercredi 10 août 2016

Presse : Mohamed Tamalt ne quittera pas la prison

Le journaliste Mohamed Tamalt ne quittera pas la prison. La cour d’Alger a confirmé, hier, la peine de deux ans de détention ferme assortie d’une amende de 200 000 DA. Il est poursuivi pour «outrage à corps constitué» et «outrage au chef de l’Etat». Selon des témoins, le journaliste de 42 ans, qui résidait à Londres, est arrivé dans la salle d’audience sur un fauteuil roulant. L’homme est très affaibli par 44 jours de grève de la faim qu’il observe depuis son incarcération, le 27 juin dernier. Un journaliste qui a assisté au prononcé du verdict craint que Mohamed Tamalt ne meure en prison, car il est prêt à aller jusqu’au bout. La preuve est que malgré la gravité de sa situation, il a réitéré, devant le juge, les accusations qu’il porte dans ses écrits contre de hauts responsables du pays, dont le chef de l’Etat. Il a même osé interpeller le juge, Omar Belkherchi : «On m’a averti de votre sévérité. Je m’en remets à votre conscience.» Le juge, apparemment remonté, demande au prévenu de quitter la salle. Mohamed Tamalt, qui dispose également de la nationalité britannique, a été arrêté, le 27 juin dernier devant le domicile de ses parents, à Bachdjerrah, dans la banlieue d’Alger. Devant la juge qui l’a interrogé en première instance, le journaliste s’est plaint de la manière avec laquelle il a été interpellé. Pis, ses avocats se sont retirés pour protester contre la violation des procédures et surtout contre le fait que l’arrestation soit apparemment l’œuvre d’agents appartenant à l’ancien DRS, un corps de sécurité qui n’existe plus dans l’organigramme des services de sécurité algériens. Sur la page facebook qu’il animait et surtout du journal en ligne Essiyaq el arabi (le contexte arabe), Mohamed Tamalt s’en prenait souvent à de hauts responsables de l’Etat et à des membres de leurs familles. Des écrits qui touchaient parfois des aspects privés de ces personnalités.  

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