lundi 2 janvier 2017

Sponsoring et mécénat

Parmi les perspectives en matière de culture en cette nouvelle année 2017, c’est l’avènement du sponsoring, le partenariat, le soutien émanant du secteur privé et celui issu des initiatives de pays arabes. L’austérité — coupes sombres et budgets du ministère de la Culture revus à la baisse — aidant, une tendance se profile. La participation du secteur privé quant à d’éventuels projets culturels. Il s’implique davantage dans le domaine de la culture. La preuve édifiante est cette initiative d’un groupe d’entrepreneurs et, à leur tête, l’homme d’affaires Maher Tiliba. L’édition inaugurale des Rencontres cinématographiques de Hassi Messaoud, s’étant déroulée du 18 au 22 décembre 2016, avec la participation de l’association Lumières, sous les auspices «d’acteurs» privés, un groupe de chefs d’entreprise algériens. Des investisseurs qui ont financé et pris en charge ce tout premier festival du cinéma à Hassi Messaoud. Une belle leçon d’opérateurs économiques s’intéressant à la culture dans toute sa dimension pluridisciplinaire et plus précisément le cinéma. Et ce, en soutenant les festivals, en produisant des films, en construisant des salles multiplex… Et elle fera école. D’ailleurs, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a exhorté, à maintes reprises, le recours au sponsoring pour le financement des projets culturels. L’initiative de Cheikh Mohammad Bin Rashid Al Maktoum D’autres actions de mécénat en Algérie concourent à cela. Le 9e Festival du théâtre arabe, dédié au grand comédien Azzedine Medjoubi, se tenant du 10 au 19 janvier, à Oran et Mostaganem, est organisé par l’Arab Theater Institute (Al Hayaa El Arabia Lil Masrah), un institut des Emirats arabes unis (Sharjah) promouvant les tréteaux dans le monde arabe — avec la contribution agissante de l’Office national de la culture et de l’information (ONCI). Le 1er salon, baptisé Arab Reading Challenge, dédié à la lecture en langue arabe, s’étant déroulé du 14 au 19 décembre 2016 au palais de la culture Moufdi Zakaria, à Alger, est une autre évidence. Le concept Arab Reading Challenge est une initiative visant à encourager les écoliers et autres collégiens du monde arabe à lire. Elle a été lancée par cheikh Mohammad Bin Rashid Al Maktoum, vice-président et Premier ministre des Emirats arabes unis et gouverneur de Dubaï. La grande ambition de ce projet est d’encourager un million d’apprenants dans le Monde arabe à lire… 50 millions de livres. Une promotion de la lecture durable et régulière dans les établissements et, à travers un système intégré de supervision pédagogique tout au long de l’année scolaire. Arab Reading Challenge, en guise d’encouragements, offre des prix en espèces et incitatifs aux élèves, aux familles et aux superviseurs (enseignants) qui y participent. La valeur totale des mesures incitatives sera de 3 millions de dollars (environ 11 millions de dirhams). La preuve est celle de la prouesse de cet écolier algérien de six ans, Mohamed Farah Djeloud, grand gagnant du concours de lecture Arab Reading Challenge en décrochant le premier prix. Une distinction dotée de 150 000 dollars (17 millions  de dinars).

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