jeudi 23 février 2017

Le directeur du CDTA, Dr. Yassine Djeridane : nous avons des compétenses et des idées qui ne demandent qu'à être exploitées

Dans un monde où tout est en train d’être rapidement connecté, il existe des opportunités d’acquérir plus de savoir et de promouvoir ainsi le développement et l’emploi, pour autant que l’on fasse les efforts pour tirer profit de nos ressources humaines qualifiées. Reçu, jeudi matin, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le directeur du Centre de développement des technologies avancées (CDTA), Dr. Yassine Djeridane souligne l'intérêt et l'urgence de l’Algérie à s'assurer la maitrise de l’économie numérique pour hâter son développement. Citant l’expérience réalisée en collaboration avec Air Algérie, Dr. Djeridane signale que son organisme y a créé une plateforme de e-maintenance, lui évitant de faire, à chaque fois, appel à des experts étrangers pour situer des pannes pouvant survenir sur ses aéronefs.   Cet expert estime que continuer à ramener des équipements de dernier cri, « clés en main », ne contribue en rien à maitriser les nouvelles technologies, surtout, dit-il, si l’on ne possède pas les programmes de développement interne pour en maitriser le parfait usage.   Du CDTA qu’il dirige, « l’un des fleurons de l’Algérie en termes de recherche », il indique que celui-ci, après avoir focalisé sur la recherche « pure », s’oriente désormais à résoudre des problématiques réelles, citant à titre d'exemple l’application de techniques biométriques au bénéfice de la DGSN ou bien l’introduction de la télémédecine avec l’ANP.   Pour appliquer les résultats de leurs travaux, les chercheurs du centre sont, dit-il, de plus en plus, encouragés à rechercher des partenaires socioéconomiques et à se plier à leurs exigences pour mettre au point des procédés de production. Il reconnais, cependant, que cette démarche n’est pas aisée, en raison des réticences affichées par des interlocuteurs approchés. Dr. Djeridane annonce, d'autre part, que le CDTA a récemment lancé un incubateur de starts-up dont l’une s’est spécialisée en sécurité routière, en mettant au point un système d’alarme automatique à l’usage des automobilistes accidentés, pouvant automatiquement entrer en contact avec les services de gendarmerie. Le second système, également créé par des chercheurs du centre, permet, ajoute-t-il, d’éviter, par le biais d’une plateforme Web, que des camions transportant des marchandises ne reviennent vides à leur point de départ, ce qui permet de réduire les trafics et les dépenses qu’ils entrainent. En matière de gestion de ressources humaines en Algérie, M. Djeridane relève le nombre important d’étudiants bénéficiant d’une formation, constatant, cependant, que le problème réside dans l’ajustement de ces dernières afin que les élites formées soient opérationnelles pour que l'on puisse en tirer profit. 


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