« Pas un dialogue qui nourrirait le statu quo et qui servirait de faire-valoir au régime actuel. Nous ne sommes pas dans l’apparat, nous sommes dans le réel …». Le président de Talaie El-Hourriyet Ali Benflis a commenté, aujourd’hui samedi, devant les membres du Comité central de son parti, les événements politiques survenus en Algérie durant cet été. « Ces derniers jours, nous avons assisté, sans grand étonnement, à un basculement sans précédent. (…) Nous ne pouvons que constater au vu des changements opérés que le centre du pouvoir s’est déplacé », a déclaré Benflis au sujet de l’éviction d’Abdelmadjid Tebboune du poste du Premier ministre, dans le sillage de ses différends avec le président du FCE, Ali Haddad. Qualifiant ces événements de « scénarios de série B » et de « mises en scènes dérisoires », il a estimé, que face à « la vacance du pouvoir au sommet de l’Etat », il ne reste que l’option du dialogue pour sortir le pays de la crise. « Oui, nous appelons au dialogue et nous ne cesserons jamais d’appeler au dialogue. Un dialogue pour une véritable sortie de crise et pour régler les problèmes réels des Algériennes et des Algériens », a affirmé Benflis. Et de préciser : « Pas un dialogue qui nourrirait le statu quo et qui servirait de faire-valoir au régime actuel. Nous ne sommes pas dans l’apparat, nous sommes dans le réel …». Le président de Talaie El-Hourriyet, candidat malheureux aux élections présidentielles de 2004 et 2014, a rappelé le plan de sortie de crise adopté par son parti. Un plan, dit-il, qui vise, en premier lieu, à « assoir la légitimité et la représentativité de toutes les institutions républicaines par des élections propres, transparentes et légitimes. Des élections qui seraient sous le contrôle exclusif d’une véritable commission indépendante ». Une condition posée, faut-il le rappeler, par l’ensemble des partis de l’opposition en Algérie mais qui continuent à participer aux élections tout en dénonçant les résultats. Par ailleurs, répondant au discours officiel qui justifie les pratiques arbitraires du régime par l’impératif de préserver la stabilité du pays, Benflis a déclaré : « La vacance du pouvoir, le délitement de l’État, la déligitimation des institutions sont les ennemis de la stabilité nationale ».
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