Le vieux parti a fixé la date d’aujourd’hui comme dernier délai pour le dépôt des dossiers de candidatures ayant fait l’objet d’examen au niveau des kasmas. Contrairement aux locales de 2012, le FLN semble éprouver certaines difficultés dans la confection des listes en raison notamment des termes contenus dans l’instruction n°12 adressée récemment aux mouhafedhs et aux présidents des commissions transitoires. Celle-ci renferme une série de conditions définissant l’opération d’élaboration et de classement des listes. Parmi ces conditions, figure l’obligation faite aux candidats de donner procuration à la tête de liste pour effectuer le dépôt des dossiers, en leur nom, au niveau des services de la wilaya. De la sorte, aucun militant du parti ne pourra annuler sa candidature en cas de contestation des listes. «Connaissant les méthodes de sélection et de classement des candidats, beaucoup de militants ont refusé le rôle de figurant», explique un vice-président d’APC, très critique vis-à-vis de la gestion du parti par le secrétaire général, Djamel Ould Abbès. Selon lui, le fait d’exiger le payement d’une «participation» aux adhérents désireux de se porter candidats aux prochaines élections locales est une «aberration». En effet, les postulants aux APC doivent verser 2500 DA, 5000 DA pour l’APW, alors que les élus sortants APC doivent verser 30 000 DA et ceux de l’APW 50 000 DA. Interrogés à ce sujet, d’anciens militants du FLN estiment que cette mesure va à l’encontre des principes du parti et ne fait que renforcer l’image d’une formation politique complètement phagocytée par le pouvoir de l’argent. A quoi servira le pactole ramassé ? Pourquoi exiger des élus sortants de verser jusqu’à 50 000 DA pour un simple siège dans une assemblée alibi ? Les électeurs voteront-ils pour des candidats qui achètent des «droits de place» pour les assemblées locales ? Ce sont autant de questions que se posent également des électeurs qui se font très peu d’illusion sur l’issue du prochain scrutin. Du côté du RND, la désignation d’Ahmed Ouyahia au poste de Premier ministre a créé un certain engouement chez les militants de ce parti. Cependant, aucun responsable de ce parti au niveau local n’a voulu communiquer sur les préparatifs relatifs à ce scrutin, et ce, malgré toutes nos tentatives d’en savoir plus. Au FFS, l’opération de dépôt des candidatures a pris fin jeudi dernier. Selon M. Laghouati, secrétaire fédéral du FFS, le parti sera représenté à l’APW et au niveau de 20 communes. Plusieurs autres représentants de formations politiques sollicités par nos soins affirment avoir du mal à élaborer leurs listes aux locales. «L’abstention élevée ayant marqué les législatives du 4 mai est toujours dans les esprits. C’est surtout pour cette raison que certains militants de partis politiques, toutes obédiences confondues, hésitent à se porter candidat», font-ils remarquer. Sidi Bel Abbès compte 455 918 inscrits aux listes électorales, 180 centres et 950 bureaux de vote, selon les données communiquées jeudi par les services de la wilaya.
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