Des abus, des actes de violence, des insultes et des moqueries sont perpétrés au quotidien contre les migrants subsahariens par des désœuvrés à Tébessa. Des brimades racistes sont infligées à ces migrants au su et vu de tout le monde. Devant le silence des autorités locales et l’absence d’associations des droits de l’homme, cette population vit une situation des plus lamentables. Elle est devenue une proie facile pour les malfaiteurs. Ainsi, au cours de la semaine écoulée, des malfrats qui habitent près d’un camp de Subsahariens ont profité de l’absence de ces derniers, partis mendier en ville, pour investir le lieu insalubre et surpeuplé, situé sous l’autopont du quartier Draa Limam, pour y mettre le feu après avoir pris leurs effets vestimentaires et autres. La police qui s’est rendue sur les lieux a ouvert une enquête. Selon un témoin oculaire, les auteurs de cet incendie criminel seraient deux voyous qui rôdent toujours en toute liberté. En juillet dernier, un Malien, Dialla Ahmed, a été blessé au visage parce qu’il voulait faire face à deux repris de justice en état d’ébriété qui tentaient d’entraîner de force une jeune fille subsaharienne. Sans aucun sentiment de remord, les deux délinquants sont montés dans leurs voiture et sont partis sans être inquiétés. Il y a quelques mois, un groupe de voyous avait dérobé plus de 70 millions de centimes à des migrants subsahariens. Un pécule de plusieurs mois de mendicité et de travail au noir. Plusieurs autres actes de violence contre cette population composée essentiellement de femmes et d’enfants ont été enregistrés durant le premier semestre de l’année en cours, surtout après son transfert vers la gare routière de la ville de Tébessa. Viennent s’y ajouter les mauvaises conditions d’hygiène, un accès inexistant aux soins et surtout le manque de soutien humanitaire de la part des associations caritatives et de la population de Tébessa elle-même.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire