mardi 29 août 2017

Le ministre du Travail interpellé

Le bras de fer qui oppose l’antenne locale de la Caisse nationale d’assurance chômage d’Illizi au chômeur promoteur Ahmed Boudine pour la création de son projet d’élevage de poules pondeuses n’est toujours pas tranché. En effet, l’intéressé nous dira en substance : «En 2012, j’ai sollicité la Cnac d’Illizi pour lancer un projet d’élevage de poules pondeuses afin de satisfaire les besoins du marché local en œufs, et ce, dans le cadre du dispositif de soutien à la création et à l’extension d’activités pour les chômeurs promoteurs âgés de 30 à 50 ans. Mais les déboires avec cette institution commencent au moment où j’ai réclamé l’octroi d’un prêt de 500 000 DA pour louer un hangar». Le bras de fer s’est intensifié car, poursuit-il, «la directrice a refusé ma demande, plus encore, elle m’a poursuivi en justice pour insulte et je me suis retrouvé avec une peine de six mois de prison ferme en 2014, deux mois de prison avec sursis et la justice m’a déclaré innocent dans deux autres procès». Selon les nombreux documents que la rédaction d’El Watan a en sa possession, le 20 avril 2015, la Cnac d’Illizi avait annulé le dossier de l’intéressé sous prétexte de l’absence de ce dernier. Ahmed Boudine affirme : «Je n’ai jamais reçu une convocation de renouvellement de mon dossier, et la directrice n’a, jusqu’à ce jour, pas pu me fournir une copie de cette convocation qui prouve mon absence.» «Aujourd’hui, après cinq ans de conflit ouvert, je demande une indemnisation de 1 500 000 00 DA pour le  préjudice que j’ai subi ainsi qu’une copie de la fameuse convocation qui est à l’origine de l’annulation de mon rêve. J’interpelle, aussi, via cet appel de détresse,  le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, lui demandant d’intervenir et se pencher sur ma situation», a-t-il ajouté. De son côté, la directrice de la Cnac d’Illizi affirme respecter stricto sensu les textes d’application fixant les conditions et le niveau des aides accordées aux chômeurs promoteurs. «Au titre de la création de son activité, l’intéressé a été accompagné par nos services spécialisés et son dossier a été traité avec célérité. Dès le dépôt de son dossier, je lui ai moi-même demandé de renseigner et remettre le document du prêt non rémunéré location (PNR-LO), une aide financière supplémentaire accordée aux chômeurs d’un montant de 500 000 DA, pour la prise en charge du loyer d’un local destiné à la création d’activités pour une durée de deux années de location minimum. Puis il a disparu pendant presque un an», a-t-elle expliqué. Et d’ajouter : «L’annulation de son dossier, enregistré sous le numéro 3301000594, est une décision conforme à la réglementation en vigueur, et s’il veut concrétiser son projet il n’a qu’à introduire un nouveau dossier. Il est le bienvenu sous réserve de répondre aux conditions d’admissibilité», conclut-elle. Nous souhaitons que ce bras de fer, devenu épineux au fil du temps, prenne fin et trouve une porte de sortie. 

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