mardi 29 août 2017

Les combats de béliers : des joutes pour gladiateurs sur pattes, avec leurs adeptes et leurs champions

Dans certaines contrées du monde il est courant d'assister à des combats de bufffles, de coqs, voire, de tortues. En Algérie, on a récemment découvert ceux opposant des béliers, une sorte de sport par ovins interposés qui s’est progressivement répandue après l’indépendance, donnant lieu à des paris où sont parfois investies de fortes sommes d'argent. S’intéressant, mardi, à ce phénomène, la chaine 3 de la Radio Algérienne relève qu’il s’agit là d’une activité possédant ses adeptes et ses champions (les béliers), utilisés dans les compétitions organisées spécialement pour ces joutes particulières « d’une grande violence », auxquelles participe un très nombreux public. Il y a chaque fois une grande affluence pour assister aux combats opposant « Errouda », « Antar » ou bien « Saroukh », des noms donnés à des bêtes que l’ont élève spécialement aux fins de les opposer à des congénères, lors de « championnats nationaux » régulièrement organisés à travers différentes régions du pays. Un jeune propriétaire de l'un de ces animaux aux cornes particulièrement imposantes explique qu’il a fait de l’élevage des moutons de combat une activité à part entière, « parce que c’est de famille et que je ne peux pas faire autre chose ». Il affirme que durant cette année, le sien a déjà remporté dix combats et qu'il espère que son animal continuera à figurer sur le podium. Le reporter de la chaine 3 signale que les animaux, des sortes de gladiateurs sur pattes, participant aux compétions, sont dopés pour être transformés « en une machine de combat ». On leur taille, dit-il, régulièrement les sabots et leur tondons la toison, afin qu’ils aient un meilleur appétit et prennent du volume. On leur injecte, aussi, certains traitements et leur donnons des vitamines, pour qu’ils acquièrent puissance et robustesse ». Le prix d’un ovin ayant fait ses preuves dans ces duels sanglants, pouvant  parfois déboucher sur la mort de l’un des prétendants au titre de champion, peut varier de 0,6 à 1 millions de dinars, indique encore l’auteur du reportage.  


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