La baisse de la pluviométrie qu’a connue l’Algérie ces derniers mois fait craindre une diminution des réserves hydriques, synonyme de rationalisation de l’alimentation en eau courante. Les barrages en exploitation à l’échelle nationale ont d’ailleurs connu une baisse de remplissage, ce taux étant de 67%, a indiqué Abdelouahab Nouri, ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, jeudi à la faveur d’une visite de travail et d’inspection dans la wilaya d’Alger, repris par l’APS. Cette moyenne est la plus basse depuis plusieurs années, puisque ce taux de 67% équivaut à une baisse de remplissage de plus de 15% comparativement à la même période de l’année dernière. Ainsi, en février 2015, les 65 barrages à travers le pays avaient atteint un taux de 80,04%, dont 18 d’entre eux étaient remplis à 100%, record jamais atteint jusque-là. Toutefois, le ministre rassure : les réserves actuelles sont à même de garantir aux citoyens un approvisionnement équitable et régulier en eau potable, malgré quelques «légers déficits» ça et là. Comme, par exemple, celui enregistré au barrage de Bouroumi (Aïn Defla) qui approvisionne la wilaya d’Alger en eau potable. «Le manque a été comblé et les habitants de la capitale ont été approvisionnés en eau potable, à travers l’exploitation du barrage de Koudiet Asserdoun, à Bouira, qui compte parmi les gigantesques infrastructures en la matière en Algérie», a expliqué le ministre. Les barrages situés dans les régions ouest et est du pays «sont pleins» et «il n’y a pas lieu de s’inquiéter pour ces régions», a-t-il assuré, ajoutant que l’Algérie produit actuellement 1 100 000 m3 d’eau potable, dont 800 000 m3 réservées à la consommation quotidienne. Pour ce qui est des réserves hydriques stockées dans les 65 barrages, elles s’élèvent à un volume de 4,62 milliards de mètres cubes d’eau emmagasinée actuellement, détaille l’APS. Les apports en eau réalisés suite aux dernières précipitations enregistrées dans plusieurs wilayas ont été de près de 8 millions de mètres cubes dont plus de 60% l’ont été dans la région est du pays. Concernant la situation hydrique par région, celle du centre du pays, qui compte 12 barrages, a enregistré un apport de 1,4 million de mètres cubes portant le volume mobilisé à plus de 1,04 milliard de mètres cubes, soit un taux de remplissage de 64,42%. Dans la région du Cheliff (ouest) où les apports ont été de 760 000 m3, le volume mobilisé dans ses 17 barrages est de l’ordre de 898,42 millions de mètres cubes, soit un taux de remplissage de 52,56%. Avec ses 13 barrages, la région ouest du pays a enregistré des apports de l’ordre de 569 000 m3, portant le volume mobilisé à 667,23 millions de mètres cubes, soit un taux de remplissage de 65,92%. La région est a enregistré, quant à elle, un apport de plus de 5,2 millions de mètres cubes, portant le volume des stocks au niveau de ses 23 barrages à plus de 2 milliards de mètres cubes soit un taux de remplissage de 80,10%. Le taux de remplissage des barrages opérationnels au niveau national devrait augmenter du fait de la fonte des neiges qui renforcera davantage ces volumes dans les prochains jours, précise-t-on..
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