La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, réunit aujourd’hui les représentants des syndicats du secteur pour l’évaluation de l’application des différentes directives sur le terrain. L’ordre du jour officiel concerne l’évaluation de l’application de la directive 003, concernant la promotion des fonctionnaires du secteur issus des différentes catégories. Pour la communauté scolaire, il s’agit d’une première évaluation de la charte de la stabilité signée fin 2015. «Comme nous l’avons souligné le jour de la signature de cette charte, le texte ne peut avoir de sens que s’il est soumis à l’évaluation de manière régulière. Car, nous le savons tous, décréter des textes est une question, et leur application sur le terrain en est une autre. Et là, cette réunion s’impose du fait que dans certaines wilayas la directive n’est pas totalement respectée», note Meziane Meriane, coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement du secondaire et du technique (Snapest). «Dans la plupart des wilayas, les nouvelles modalités de promotion des différentes catégories de fonctionnaires ne sont pas encore appliquées, malgré les instructions de la tutelle», explique pour sa part M. Boudiba, porte-parole du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste) qui n’a pas signé ladite charte, tout en adhérant au principe de la négociation et du dialogue. Le Snapest compte donc relever «le double langage» au niveau de la tutelle. «Car si au niveau du ministère, il y a eu accord dans le cadre des différentes commissions sur les questions liées à la promotion des enseignants, au niveau local, c’est une autre réalité, d’où la nécessité de remédier à toutes les anomalies», soutient M. Meriane qui considère que «l’exclusion des professeurs du technique de ces promotions malgré les promesses est une illustration de ces dysfonctionnements». Les discussions porteront sans doute sur la régularisation de la situation des adjoints, ainsi que des adjoints principaux de l’éducation qui réclament leur promotion aux grades de base de superviseur de l’éducation. La ministre est sollicitée par cette catégorie de fonctionnaires pour trouver une «formule» afin de concorder entre cette revendication et au système de grade actuel. La ministre sera également interpellée sur le calendrier des compositions du troisième trimestre. «La programmation de certaines épreuves ne tient pas compte de l’indisponibilité des enseignants, appelés à assumer leur responsabilité dans la correction et l’organisation des examens nationaux, tels que le bac et le BEM, d’où la nécessité de procéder à une révision», estime M. Boudiba.
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