Le wali de Ouargla, Saad Agoudjil, estime que les chômeurs qui manifestent ont «définitivement adopté le statut de victimes alors qu’ils refusent systématiquement de travailler pour des entreprises autres que le quatuor d’or des filiales de Sonatrach, à savoir l’ENSP, Enafor, ENTP ou Sonatrach DP, sinon rien». Lors de sa conférence de presse mensuelle, hier, il a reconnu que l’administration n’a pas assez communiqué sur les changements positifs et les améliorations effectuées dans l’offre de formations professionnelles et de l’enseignement supérieur. L’essentiel à retenir du wali de Ouargla lors de sa rencontre avec la presse, hier, est de «ne plus tolérer les rassemblements devant la wilaya et encore moins la séquestration de camions d’hydrocarbures». Saad Agoudjil a décidé de recourir à la force publique et à la justice contre tout rassemblement «porteur de danger ou impliquant un trouble à l’ordre public». Mais il a annoncé quatre mesures pour en finir définitivement avec le malaise des chômeurs de Ouargla. Proposées à l’appréciation du ministre du Travail et celui de l’Energie, il s’agit, en premier lieu, de la gestion transparente des offres et des affectations des demandeurs d’emploi via le site web de l’Agence nationale de l’emploi. Cette mesure dite du médiateur électronique signe la fin de l’affichage mural des offres d’emploi et des déplacements vers les guichets de l’AWEM et tout ce que cela entraîne comme attente, tension et violence. La seconde mesure concerne la suppression pure et simple des tests d’embauche. S’il répond au profil requis par l’entreprise, le demandeur d’emploi inscrit sur la base de données de l’ANEM est directement affecté par le logiciel informatique à l’offre qui lui correspond. Cette mesure instaurerera l’affectation du nombre exact de candidatures aux postes à pourvoir, de sorte à supprimer la tendance actuelle qui veut que l’Agence délivre des bulletins nominatifs à une dizaine de candidats, quand l’offre de postes n’est que de cinq par exemple. C’est une cause directe des tensions et des protestations, puisque les demandeurs d’emploi étaient systématiquement refoulés par les entreprises ayant déjà reçu le nombre de candidats demandé. La troisième mesure concerne le comptage de l’ancienneté du diplôme et de l’inscription à l’agence de l’emploi dans l’affectation des postes. Quatrième et dernière mesure, tout demandeur d’emploi refusant le poste affecté par le logiciel informatique se verra blacklisté pour une durée d’une année et ne pourra pas se porter candidat durant cette période. Le wali a par ailleurs proposé, en complément de ces mesures d’urgence, une dérogation spéciale pour l’insertion dans le cadre du DAIP des jeunes filles titulaires de diplôme universitaire au sein de l’administration locale et l’élargissement de ce dispositif au secteur pétrolier afin d’assurer un maximum d’embauche.
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