L’armée algérienne renforce sa surveillance des frontières avec la Libye, le Niger et le Mali en lançant les travaux pour creuser des tranchées sur… 3300 km ! Il s’agit en fait de deux tranchées séparées d’un amas de terre/sable dont le schéma a été réalisé par les unités du génie militaire de l’ANP. «L’objectif est d’empêcher l’infiltration dans le territoire algérien des véhicules tout-terrains des terroristes ou des contrebandiers», explique une source sécuritaire. Il ne s’agit pas d’un dispositif qui va couvrir toutes les frontières de manière linéaire. Il se concentrera sur les zones les plus suspectées d’être un passage pour les terroristes et les contrebandiers. «Il y a aussi une zone rocheuse de près de 380 km de long entre l’Algérie et la Libye qui n’est pas concernée par ce dispositif. Cette zone sera tout de même placée sous surveillance grâce à des postes militaires avancés», poursuit la même source. «Ces dispositifs font partie d’un plan de sécurisation plus général, qui comprend aussi la militarisation des zones frontalières avec une profondeur de 400 km à l’intérieur du territoire algérien, indique la source sécuritaire. Aucun véhicule n’a le droit de circuler dans cette zone sans autorisation du chef du secteur opérationnel local.» La semaine dernière, des sources militaires ont rapporté que l’armée avait tué hier deux Algériens, deux Tunisiens et un Libyen, suspectés d’appartenir à l’EI. Ils tentaient de s’introduire en Algérie avec des 4x4 près de Debdeb. «L’armée, qui certes a les moyens de sa politique, ne pourra pas assurer le risque zéro tout le long des 900 km de frontières», a déclaré une source diplomatique à El Watan cette semaine. L’Algérie, qui craint par ailleurs une arrivée massive de réfugiés libyens à sa frontière, si les Américains venaient à mener d’autres frappes aériennes, est en train de s’organiser.
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