mercredi 23 mars 2016

Greffe de rein : environ 10.000 malades, parmi les 20.000 sous hémodialyse, attendent désespérément un don d’organe

Ils sont environ 1,5 millions d’Algériens à souffrir de diverses pathologies rénales. Parmi les 20.000 sous hémodialyse, 10.000 sont dans l’attente d’un improbable donneur pour pouvoir faire l’objet d’une vitale transplantation de rein.  S’exprimant, mercredi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le professeur Tahar Rayan, chef du service de néphrologie du CHU Naffissa Hamoud (ex Parnet) fait état d’un cruel et « énorme déficit » de reins à greffer, faute de donneurs. Il signale que depuis 1986, date à laquelle a été effectuée, au CHU de Constantine, la première greffe rénale, seulement 1.600 opérations ont pu être réalisées par les établissements hospitaliers nationaux maitrisant la technique de transplantation, dont 165 l’ont été durant l’année 2015, par suite d'un don effectué par un parent. Il explique la difficulté de se procurer des organes à greffer par le refus des familles de personnes décédées à consentir à un prélèvement sur leur cadavre, bien que, indique-t-il, la législation Algérienne, tout autant que la religion Musulmane, qui le considère avec bienveillance, autorisent cette pratique. « Il s’agit, dit-t-il, d’une question culturelle » qui amène à développer, sans cesse, des actions de sensibilisation de longue haleine à travers tout le territoire. Pour illustrer l’extrême détresse des personnes en attente d’un don de rein, le professeur Rayan signale que, chaque année, vient s’y ajouter une centaine d’enfants espérant une transplantation de ce précieux organe.  


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire