Après les pièces de rechange automobiles contrefaites, les chauffages à gaz défectueux, Un autre danger menace la santé des Algériens, avec la comercialisation par certaines pharmacie de médicaments contrefaits. La première alerte a été donnée par le président du Conseil national de l’ordre des pharmaciens (CNOP), Lotfi Benbahmed qui a révélé, le 10 février dernier, lors de son passage dans l’émission L’invité de la rédaction de la radio Chaine 3, la vente libre d'une vingtaine de « médicaments dangereux » introduit sur le marché par des « réseaux maffieux ». Une vingtaine de jours après ces révélations fracassantes, la radio Chaine 3 revient, encore une fois, sur cette affaire, qui risque de devenir l’un des plus gros scandales du secteur de la santé publique. Dans un reportage diffusé, lundi matin, on apprend que ces médicaments dangereux sont toujours commercialisés, avec des marges démesurées. Ces produits pharmaceutiques, censés pallier aux souffrances des malades, non seulement ils ne sont pas efficaces, ils peuvent empoisonner, compliquer la maladie, voir provoquer d'autres plus graves. Liste complète des 22 médicaments touchés par la contrefaçon en Algérie : « D’où viennent ces médicaments ? », « il n y’a aucune traçabilité » répond Mohamed Senadki, vice-président du CNOP. L'une des explications avancées est que ces médicaments sont introduits sur le marché par des « importateurs de cabas ». Mais alors, comment expliquer qu'ils soient toujours en vente malgré l'alerte donnée? Que fait le ministère de la santé? Interpellé sur l'affaire par le journaliste de la radio Chaine3, Ahcène Chemach, le ministère de la santé, par la voix de son sous-directeur de la pharmacie, Madjid Benmakhlouf s'est contenté de rappeler les procédures de contrôles que le ministère à l'habitude de suivre : « dès que nous avons l'information sur les produits commercialisés illégalement, nous menons des inspections. Si le pharmacien est responsable de cette introduction, il encourt des peines qui sont prévues par la réglementation en vigueur ». Or, dans le monde, lorsque une alerte est donnée sur un danger qui menace la santé publique, les pouvoirs publics ou le département ministériel concerné réagissent rapidement en méttant en garde les consommateurs et en procédant au retrait immédiat des produits mis en cause. Une menace globale à prendre au sérieux Ceux qui ont en charge la santé publique en Algérie doivent prendre la mesure du danger des médicaments contrefaits, averti Lotfi Benbahmed qui cite en exemple « le Liban où 1 médicament sur 3 vendus est contrefaits ». En effet, les experts estiment que ces opérations criminelles qui ont à peine effleuré la surface d'une industrie mondiale florissante de contrefaçons de médicaments font peser une menace croissante pour la santé publique partout dans le monde (voir infographie).
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