Aujourd’hui, 818 518 candidats se dirigeront vers les centres d’examen du baccalauréat dont les épreuves se poursuivront jusqu’au 2 juin. Parmi eux, 549 593 sont inscrits dans des établissements scolaires, tandis que 268 925 se présentent en candidats libres. Les filles représentent 67% de ces postulants. 160 000 surveillants sont mobilisés dans les 2561 centres de déroulement des épreuves, et 55 000 enseignants pour la correction des copies prévue entre les 9 et 29 juin. Les résultats sont attendus, selon les estimations de Mme Benghebrit qui donnera le coup d’envoi de ces épreuves à Tlemcen, «à la fin du mois de juin ou début juillet». Le département de l’Education nationale semble principalement préoccupé par la fraude, et des mesures ont été prises afin d’empêcher que la triche n’entache le déroulement de cet examen décisif pour tous les candidats et entame sa crédibilité. Des mesures sont annoncées pour éviter d’avoir à gérer, comme c’est le cas depuis trois ans, les retombées de triche avérée ou avortée. La ministre a d’ailleurs annoncé que des mesures ont été prises en collaboration avec les services de sécurité, de la justice et le ministère de la Poste et des Technologies de l’Information et de la communication pour éviter toute fraude pendant le déroulement de l’examen. «Nous avons des services qui sont aujourd’hui en mesure d’identifier ces tentatives de fraude», a assuré la ministre, soulignant qu’à travers la commission installée entre les différents secteurs, l’échange d’informations sera «instantané» et des actions seront prises «immédiatement» contre les fraudeurs. Rappelons également que la sentence pour toute tentative est d’au moins cinq ans d’exclusion de cet examen pour les élèves scolarisés et dix ans pour les candidats libres. Les cas avérés, eux, exposent même leurs auteurs à des poursuites judiciaires. Pour la session de 2016, l’introduction d’un téléphone portable à l’intérieur de la salle d’examen est considérée comme une tentative de fraude ! C’est dire toute l’importance donnée à la crédibilité de cet examen national. Le message adressé par la ministre de l’Education aux candidats via les réseaux sociaux porte essentiellement sur la lutte contre ce phénomène et la nécessité de refuser de le banaliser. La vidéo diffusée par la ministre invite toute la communauté scolaire à dénoncer les tentatives de fraude pour, dit-elle, «refuser de banaliser cette pratique et mettre fin à l’impunité». Le mérite et l’égalité des chances ne riment pas avec pratiques douteuses et banalisation de la triche. Lutte contre la fraude et libertés individuelles Le chef du cabinet du ministère de l’Education nationale, Abdelwahab Guellil, a indiqué, à la fin de la semaine écoulée, qu’une série de mesures «rigoureuses» ont été arrêtées de concert avec les services de sécurité et le ministère de la Poste et des TIC pour contrer toute tentative de fraude aux épreuves du bac. Ce responsable précise, dans une déclaration reprise par l’APS, qu’il s’agit entre autres d’équiper les centres d’examen de moyens permettant de détecter tout dispositif électronique servant à entrer en contact avec l’extérieur. S’agit-il de brouiller le réseau téléphonique ? Le même responsable déclare, s’agissant de la possibilité de couper le réseau de téléphonie mobile durant les épreuves, qu’il n’a pas été possible de parvenir à un accord dans ce sens car la question relève, a-t-il dit, des libertés individuelles. Cependant, cet avis n’est pas partagé par le directeur de l’éducation d’Alger-Centre qui affirme dans une déclaration à la Radio nationale que des brouilleurs de réseau seraient utilisés. «Le directeur de l’éducation d’Alger-Centre, Noureddine Khaldi, a affirmé que les communications à travers le réseau de téléphonie mobile seront faibles pour cause d’utilisation de brouilleurs, à raison d’un appareil par centre d’examen, précisant que la direction dispose de 56 brouilleurs», lit-on sur le site web de la radio algérienne. M. Khaldi a évoqué la mise en place d’une cellule dotée d’équipements de haute technologie qui aura pour mission, tout au long de la période des épreuves, de signaler aux autorités centrales toute éventuelle tentative de fraude.
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