Le tribunal de Laghouat a condamné mercredi Belkacem Khencha à six mois de prison ferme et a payé une amende de 20 000 DA. Accusé, cette fois-ci, de «discrédit d’une décision de la justice», ce militant de la cause des chômeurs et président de la Ligue algérienne de défense du droit au travail n’arrête pas de collectionner les procès depuis sa sortie de prison, en juillet dernier. Dans ce dernier, la justice lui reproche ses propos tenus dans une vidéo mise sur facebook après sa libération, dans laquelle il qualifie sa première condamnation (à six mois de prison ferme en janvier 2015) d’«injuste» et son camarade chômeur, Reg Mohamed, qui purge une peine de 18 mois de prison à Laghouat, de «plus valeureux que les juges qui l’ont condamné». Joint par téléphone, Belkacem Khencha affirme qu’il «fera appel de la décision de justice». «La Constitution me donne le droit de me défendre et de défendre mes camarades de lutte. Emettre une quelconque critique à une décision ou à un comportement n’est pas un délit. C’est mon droit le plus absolu. Nous interdire l’expression est contraire aux lois algériennes. Le pouvoir veut qu’on se taise, mais il ignore encore notre détermination à continuer le combat», dit-il.
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