Pour attirer les investissements américains, l’Algérie doit faire plus d’efforts en matière de promotion de son image. Le pays vit, aujourd’hui, une transition économique, ce qui est en soi une bonne chose, mais l’Algérie des années 1990 n’est pas celle de 2016.» C’est ce qu’a estimé, hier, l’ambassadrice des Etats-Unis à Alger, Joan A. Polaschik, à l’occasion de sa visite du pavillon regroupant les entreprises américaines participant à la 49e Foire internationale d’Alger (FIA). «Nous voulons renforcer nos investissements en Algérie. Il y a une grande volonté américaine de s’installer dans des projets durables et diversifiés en Algérie», a indiqué Mme Polaschik. Elle n’a pas manqué de relever, cependant, les insuffisances qui persistent dans le climat des affaires en Algérie : «Nous sommes dans un marché global et les investisseurs cherchent les villes dans lesquelles ils peuvent investir. Ce n’est pas la question des 51/49% uniquement qui pose problème, c’est tout le climat des affaires qu’il faut continuer à améliorer, d’autant que l’Algérie est confrontée au défi de la diversification de son économie.» Pour les Etats-Unis, l’Algérie demeure un partenaire important dans la région et les entreprises américaines voient en elle un grand potentiel à exploiter en matière d’investissement. Les secteurs les plus à même d’attirer ces investissements sont l’énergie, le pharmaceutique, l’agriculture, les TIC, la gérance de projets et la construction. La diplomate américaine a rappelé, à ce propos, l’important projet «Algérie Vision 2020», un protocole d’accord signé en 2014 entre le ministère algérien de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et l’Association des industries pharmaceutiques innovantes, ayant pour objet la création d’un pôle régional de biotechnologies en Algérie, une initiative lancée en 2011. Quant aux échanges commerciaux, l’ambassadrice avoue toutefois qu’une baisse a été enregistrée dans ce domaine en 2015, du fait que les Etats-Unis produisent, depuis quelque temps, plus de gaz et de pétrole et que l’Algérie adopte désormais une politique économique visant à réduire les importations. Sur un autre plan, Mme Polaschik a rappelé l’excellente coopération entretenue entre les deux pays en matière de sécurité et «le rôle que l’Algérie a eu dans le processus de paix en Libye et autres pays de la région». En matière d’éducation et d’enseignement, l’ambassadrice des Etats-Unis a annoncé l’ouverture prochaine en Algérie d’une école internationale américaine à Alger, en vertu de l’accord signé entre les deux pays en décembre 2015 portant création de cette structure, la première du genre en Algérie. Deux autres projets, initiés par des privés, sont en cours de finalisation pour la création d’universités algéro-américaines, a-t-on annoncé également.
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