- La Gazelle d’or est un projet que vous portez depuis 50 ans. Quels sont les objectifs stratégiques de la construction de ce village touristique en plein désert ? Vous remarquez que, chaque année, plus d’un million d’Algériens partent en vacances à l’étranger, en Tunisie, au Maroc, en Europe. Chez nous, malheureusement, il n’existe pas de complexe touristique digne de ce nom alors que l’Algérie est un pays très beau, où chaque région a une histoire. Les Algériens devraient trouver mieux dans leur pays qu’au Maroc, en Tunisie ou en Espagne. Nous avons organisé ici, à la résidence Daouia, pendant des années, plusieurs symposiums et grandes rencontres regroupant 200 à 300 participants. Et, à chaque fois, les gens rêvent de revenir à El Oued. Nous allons faire mieux pour que nos visiteurs reviennent. Tout y est réuni : les palmiers, le paysage, les infrastructures d’accueil. Ici, nous pouvons organiser plusieurs événements. Tout est prévu pour les réussir : un programme de randonnées, des conditions parfaites d’hébergement, la tranquillité, la nature… Nous pouvons faire beaucoup de choses. Nous allons nous-mêmes proposer des événements. Nos espaces seront également ouverts à d’autres organismes, institutions, ministères aux fins d’organiser des séminaires et des rencontres dans un cadre féerique. N’oubliez pas qu’il y a 50 ans, ici, il n’y avait que des dunes. Aujourd’hui, il y a une palmeraie et un complexe touristique. - Quelles sont, selon vous, les conditions qu’il faut réunir pour réussir la relance du secteur touristique ici, à Oued Souf, ou ailleurs dans le pays ? Il ne suffit pas d’avoir des hôtels et des complexes pour relancer le secteur du tourisme, il faut un signal fort des autorités. Par exemple, faciliter la délivrance des visas pour les touristes étrangers, ériger les aérodromes du Sud (El Oued, Adrar, Ghardaïa ou Timimoun) en aéroports de classe internationale. L’aéroport d’El Oued est déjà équipé pour recevoir les gros porteurs. Des Boeing s’y sont déjà posés, mais de façon périodique. Il faut également beaucoup de publicité et de promotion pour attirer la clientèle d’Asie, comme les Japonais et les Chinois, les touristes de Dubaï, des Etats-Unis et d’Europe aussi. L’Algérie a été longtemps un pays fermé. Il faut changer les choses, adopter des plans marketing pour chercher et capter les touristes, organiser des voyages spécialisés. Quand le secteur touristique fonctionne, tout marche, les transports, l’artisanat… Il y a un effet d’entraînement qui ne peut être que bénéfique pour l’économie. - Existe-t-il une possibilité d’extension du complexe ? La taille du complexe est déjà importante. Il existe effectivement une possibilité d’extension. Dans la palmeraie, en face du complexe La Gazelle d’or, de l’autre côté de la route de Ouargla, nous envisageons de construire 600 villas en forme de ryads qui seront destinés aux migrants algériens qui en ont les moyens et rêvent d’avoir un pied-à-terre en Algérie. Nous avons suffisamment d’espaces pour ce projet, qui a été agréé. Il sera réalisé en respectant la nature de la palmeraie. - La wilaya d’El Oued est frontalière de la Tunisie. Ce pays voisin connaît des difficultés sécuritaires qui ont eu des conséquences désastreuses sur le tourisme. El Oued pourrait devenir une destination pour les visiteurs intéressés par le tourisme saharien. Qu’en pensez-vous ? La Tunisie offre un tourisme de masse. Ici, nous offrons des prestations de service de qualité, un tourisme d’excellence. En Tunisie, on profite de belles plages et de bons services, mais la clientèle n’apporte rien au pays, surtout que les prix sont très bas. Les chambres de certains hôtels tunisiens sont étroites, ce qui oblige les clients à consommer et à partir. Ici, nous avons un bel espace, de belles terrasses. Toutes les personnes qui sont passées ici ont planté des palmiers, c’est symbolique. Notre fierté est d’avoir construit le complexe La Gazelle d’or avec des entreprises locales et nationales. Nous avons sollicité des artistes algériens pour les décorations. - A quand l’ouverture officielle du complexe ? En juillet prochain, après le Ramadhan, nous allons faire une pré-ouverture. C’est-à-dire ouvrir l’ensemble de nos installations et faire les tests d’exploitation, s’assurer que le personnel est en place, que tout fonctionne, l’électricité, l’eau, les voiries. En septembre prochain, nous allons organiser l’ouverture officielle du complexe La Gazelle d’or. Nous allons en fixer la date avec les autorités nationales.
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