dimanche 29 mai 2016

De nouvelles taxes sur l’électroménager

Augmentation des taxes sur les produits électroménagers énergivores, investissements, et invitations des producteurs nationaux à se tourner vers l’exportation. Ce sont les trois principaux messages lancés par le premier ministre, Abdelmalek Sellal, à l’occasion de l’inauguration, hier, de la 49e édition de la Foire internationale d’Alger (FIA). Sillonnant les différents stands des exposants, algériens et étrangers présents au palais des Expositions des pins maritimes d’Alger, le Premier ministre a fait une halte devant celui de Samsung Algérie. Et là, il a fait sa première annonce. Celle-ci concerne la taxe sur les équipements électroménagers consommateurs d’énergie. «Il faut privilégier les produits, climatiseurs ou autres, à faible consommation d’énergie. Dans le cadre de la loi de finances 2017, il y aura une augmentation des taxes pour les climatiseurs énergivores. Vous êtes avertis, préparez-vous dès maintenant. Nous sommes perdants et nous devons réduire la consommation d’énergie, surtout au Sud du pays», a-t-il déclaré. Et de préciser : «Une baisse des taxes sera prévue par la loi de finances 2017 pour les climatiseurs à faible consommation d’énergie.» Toujours à propos de la consommation d’énergie, le premier ministre n’a pas caché, en s’arrêtant devant le stand de Naftal, «son incompréhension» quant à l’augmentation de la consommation des carburants en dépit de l’augmentation de leurs prix suite à la loi de finances 2016. Cette mesure, rappelons-le, a été prise pour réduire la consommation nationale de l’essence et du gasoil qui ont atteint des plafonds record. Mais il semblerait que la décision n’a pas eu l’effet escompté. «2017, l’année des exportations» Ecoutant les doléances des différents exposants concernant les «entraves bureaucratiques», «le manque de foncier» et «la rareté des crédits», Abdelmalek Sellal a tenté de les rassurer. «Pour les investissements, nous aidons tout le monde contrairement à ce qui se dit. Il nous reste certains problèmes à régler concernant le foncier industriel et les crédits», lance-t-il, en faisant allusion aux déclarations du patron du groupe Cevital, Issad Rebrab, qui dénonce «un blocage inexpliqué» de certains de ses projets. Mais il ne s’est pas attardé sur le sujet. En effet, Abdelmalek Sellal a préféré axer sa déclaration sur la question qui constitue le maillon faible de l’économie du pays : les exportations hors hydrocarbures. Ne ratant aucune occasion pour inciter les opérateurs algériens à aller vers la conquête des marchés internationaux, en particulier l’Afrique, il les a relancés à nouveau. «2017 doit être l’année des exportations. La tendance actuelle doit être inversée à cette échéance pour changer la donne et sortir de la dépendance aux hydrocarbures», a-t-il déclaré, en insistant sur la nécessité de «diversifier la production», tout en exhortant les opérateurs à investir d’autres créneaux, notamment l’agriculture. «Nous allons organiser, en novembre prochain, un forum économique algéro-africain auquel participeront 2000 hommes d’affaires. C’est à vous de jouer pour nouer des partenariats qui vous permettront d’exporter», annonce-t-il.  

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