Les opérations militaires à Bouira ciblent principalement l’élimination totale de ce qui se fait appeler Wilayat al jazaer et sa branche armée Jund Al Khilafah, affiliés à l’EI. Selon des sources sécuritaires, pas moins de 1400 éléments des commandos et des autres troupes spéciales ont été engagés dans cette vaste opération qui déborde les frontières de la wilaya de Bouira. Il s’agit de la plus importante action militaire dans la région du Centre depuis 2014. Les opérations se sont concentrées sur les hauteurs des Bibans, au sud de Bouira, pour traquer les cellules armées de l’EI algérien, détruire ce qui peut leur servir de base centrale et, surtout, décapiter cette organisation en éliminant son chef. Justement, ce groupe terroriste, depuis la liquidation de Abdelmalek Gouri et de son remplaçant à la tête de Jund Al Khilafah, Othman Al Assimi, garde secret dans ses échanges écrits (découverts lors des dernières opérations) l’identité de son nouveau chef, se contentant de citer «wali al jazaer». Certains indices, pourtant, laissent penser qu’il s’agirait de cheikh Abdelhakim, 39 ans, anciennement «adjoint» de l’émir de la katiba Al Farouk, qui a rejoint l’EI en délaissant AQMI. Mais l’information reste non encore confirmée, même si, en parallèle, le renseignement militaire a pu glaner beaucoup de données grâce aux aveux de certains terroristes arrêtés. Par ailleurs, un des points importants de l’opération de Bouria reste l’élimination de Abderrahmane Al Motawakil, responsable de la «prédication» de Jund Al Khilafah et un des exécutants du rapt et de l’assassinat d’Hervé Gourdel. Il avait été l’un des adjoints directs de Gouri, selon nos sources.
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