mercredi 24 août 2016

Le RCD accuse le FFS de collusion avec l’exécutif

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) s’élève énergiquement contre ce qu’il qualifie de «maffiosisation» des pratiques politiques et prend à témoin l’opinion publique sur les attaques et les cabales judiciaires contre ses élus. Dans un communiqué diffusé hier par son bureau régional, le RCD dénonce les actes d’intimidation contre ses élus au sein de l’APW de Béjaïa. «Mouloud Deboub, élu RCD à l’APW de Béjaïa a été auditionné le dimanche 21 août 2016 par la police suite à une plainte déposée par le wali de Béjaïa, Ouled Salah Zitouni. De quoi s’agit-il ? Lors d’une séance de travail de la session de l’APW, les 22 et 23 mai dernier, l’élu de notre parti s’est élevé contre l’agression physique dont a été victime son camarade Rachid Saou, en plein travaux de la commission des finances, le 3 mai, par un élu RND», explique cette formation politique, qui accuse le président de ladite APW d’être derrière cette «cabale judiciaire». Il en veut pour preuve l’attitude «méprisante» du président de l’APW envers cet élu. «Devant ce mépris (envers la victime de l’agression) affiché par le président de l’APW en présence du chef de l’exécutif, le chef du groupe RCD s’est saisi du micro pour dénoncer et condamner de telles dérives. Interdit de prendre la parole lors des travaux de l’Assemblée, Mouloud Deboub, président du bureau régional et élu à l’APW, et devant la dénégation de débattre sur la violence et la dérive autoritaire dont a été victime un élu dans l’exercice de ses fonctions, ne pouvait faire moins pour exprimer la réprobation des élus du RCD d’éluder cet incident grave du PV. Sur ce point, s’il fallait poursuivre tous les élus qui élèvent la voix ou qui protestent contre les desiderata de la majorité dans les assemblées élues du monde entier alors, la justice ne traiterait que de cela», a souligné le RCD. Cette formation se dit étonnée de voir qu’au lieu de traiter de l’agression dont a été victime un élu du RCD à l’APW, le président de l’APW et le wali de Béjaïa actionnent la justice contre la partie plaignante. Le RCD ira encore plus loin en accusant le président de l’APW appartenant au FFS de «collusion» avec l’exécutif de la wilaya. «Mais la collusion de la représentation élue conduite par le FFS et le chef de l’exécutif est de notoriété publique. Le dépôt de plainte est à la fois une nouvelle preuve, mais ses promoteurs veulent faire diversion pour éluder le refus du débat dans la commission de finances et ainsi entériner leurs choix décidés en dehors de l’Assemblée. Le rapport de ladite commission  est en effet le résultat de décisions personnelles du président de l’APW et de l’administration, l’agression contre Rachid Saou avait pour but de l’intimider afin de valider ce rapport. Depuis quand le président de l’APW est habilité à allouer des montants et encore plus à décider des chapitres d’affectation ?» se demande ce parti. Le RCD affirme qu’il ne pouvait pas s’inscrire dans «de telles pratiques qui déshonorent les élus d’une région dont le combat des citoyens a toujours mis en avant la réappropriation de la décision de gestion au profit des assemblées élues, longtemps confisquée par le parti unique». Le plus vieux parti de l’opposition n’a, pour le moment, pas réagi à ces accusations.

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