La réunion informelle de l'Opep, prévue mercredi à Alger, doit impérativement aboutir à une «solution positive» pour stabiliser le marché, affirme le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, dans un entretien accordé à l'APS, en relevant le rôle «conciliateur» de l'Algérie au sein de l'Opep. «Nous allons tout faire pour réussir (cette réunion). Nous n'envisageons pas un scénario négatif. Nous devons, dans tous les cas de figure, sortir avec une solution positive», soutient-il. Le ministre se dit «optimiste» pour la réussite de cette réunion informelle qui se tiendra après la clôture de la 15ème session ministérielle du Forum international de l'énergie (IEF15). «Nous n'allons pas sortir à la fin pour dire que la réunion d'Alger a été un échec», avance le même responsable qui relève que la participation de tous les pays membres de l'Organisation à la réunion d'Alger «est déjà un signe positif (…) Et c'est pour cela qu'il faut être optimiste», avance-t-il. Par ailleurs, M. Boutarfa met en avant le rôle «conciliateur» de l'Algérie au sein de l'Opep, ce qui devrait permettre, selon lui, de trouver un consensus pour soutenir les prix mondiaux du pétrole. «L'Algérie est un pays conciliateur reconnu pour ses qualités de dialogue et qui a l'avantage d'être en très bonne relation avec l'ensemble des membres de l'Opep. Nous ne sommes en conflit avec aucun de ces pays», observe-t-il. Pour lui, «c'est un facteur supplémentaire qui donne davantage de confiance aux autres pays», rappelant au passage les efforts de l'Algérie pour assurer le succès de cette réunion et rapprocher les avis des pays membres ainsi que de pays producteurs non-Opep. Dans le cadre de ces efforts, M. Boutarfa s'était rendu notamment au Qatar, en Iran et à Moscou et s'était entretenu avec ses homologues saoudien, russe, iranien et qatari ainsi que le Secrétaire général de l'Opep, sur la situation du marché pétrolier et sur les perspectives de la réunion d'Alger. A ce propos, il relève la convergence de toutes les parties sur la nécessité «d'agir positivement pour remettre de l'ordre» dans le marché car la situation actuelle «n'est favorable ni à l'économie mondiale, ni aux pays producteurs, ni aux pays consommateurs». Tout en admettant l'existence de divergences d'intérêts au sein de l'Opep et aussi entre des pays membres et non membres de cette organisation, M. Boutarfa affirme, toutefois, que l'Opep, en tant qu'acteur énergétique international, est consciente de sa responsabilité. «Il faut reconnaître que l'Opep est une organisation qui a sa tradition, ses façons de penser, de prendre ses décisions. Mais elle est aussi consciente de sa responsabilité et ses membres conscients de l'importance de la réunion d'Alger», avance-t-il. Les pays non-Opep prêts à rejoindre un éventuel accord S'agissant des pays producteurs non-Opep, dont notamment la Russie, le ministre assure que ce pays «est d'accord» pour rejoindre un éventuel accord afin de stabiliser le marché. «Il y a quand même une volonté qui a été affirmée publiquement par la Russie», rappelle-t-il. L'Algérie veut arriver à un consensus sur un gel de la production des pays Opep, mais aussi non-Opep comme un premier pas pour absorber les stocks importants de pétrole et agir sur l'offre afin de stabiliser les prix de brut sur les marchés internationaux au dessus de 50 dollars le baril, explique le ministre. Questionné sur la 15ème réunion de l'IEF, prévue mardi et mercredi à Alger, M. Boutarfa fait savoir que cette rencontre devra débattre de questions et problématiques liées au secteur énergétique mondial tels les marchés du pétrole, les nouvelles donnes relatives au marché international de gaz naturel et de gaz naturel liquéfié (GNL), les énergies renouvelables et alternatives (nucléaire, hydrogène...), la rationalisation de l'énergie, la gouvernance énergétique et l'accès à l'énergie. Ces thèmes devraient permettre de donner une visibilité sur les tendances du secteur énergétique international à court, moyen et long termes. APS
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