En 2014, le guide de haute montagne Hervé Gourdel, 55 ans, originaire de Nice (sud de la France), était assassiné par un groupe terroriste au cœur du massif du Djurdjura, en Kabylie. Deux ans après, l’ombre de Gourdel est toujours présente et plane désormais sur la région. Enlevé le 21 septembre 2014, alors qu’il revenait d’une sortie pédestre en compagnie de cinq randonneurs algériens, qu’il avait conduits jusqu’au sommet de Lalla Khalidja, le passionné de la montagne et de la photographie a été décapité deux jours après, par les terroristes de Jund El Khilafah, un groupe inconnu jusque là, et qui venait de prêter allégeance à l’organisation terroriste Daech. La mort du guide de haute montagne a provoqué une forte vague d’émotion et d’indignation dans la région et dans le monde entier. Des hommages lui ont été rendus par des amis du Djurdjura, des journalistes et même par des gardes communaux. Certes, le rapt suivi de la décapitation du ressortissant français a eu un fort impact en Algérie, qui venait à peine de sortir péniblement d’une rude épreuve, à cause du terrorisme, le pays ayant vécu plus d’une décennie noire. La mobilisation impressionnante des unités de l’Armée nationale populaire (ANP), plus de 3000 hommes ainsi que le déploiement d’un matériel logistique ont non seulement empêché le groupe armé d’installer son QG, mais ont mis hors d’état de nuire tous les membres de cette organisation. L’émir de Jund El Khilafah, le sinistre Gouri Abdelmalek, avait été éliminé, en compagnie de deux de ses acolytes dans une opération spectaculaire menée par une troupe d’élite des services de sécurité aux Issers, dans la wilaya de Boumerdès. La région pacifiée Les recherches et les investigations des services de sécurité ont permis de localiser et de retrouver le corps de Hervé Gourdel, après trois mois d’intenses recherches, à hauteur du village Takhlidjt, sur les hauteurs de la commune d’Abi Youcef, dans la wilaya de Tizi Ouzou. A l’origine de cette localisation, un terroriste capturé par les forces de sécurité. Deux ans après ce lâche assassinat perpétré contre un passionné de montagne, la région est désormais pacifiée grâce à la mobilisation des éléments de l’armée. L’implantation d’un détachement de l’ANP sur les hauteurs de Tizi n’Koulal témoigne de la détermination de l’armée d’en finir avec ces groupuscules dont la plupart ont été anéantis à travers plusieurs opérations remarquables, à l’image de l’opération d’Errich en mai dernier et qui s’est soldée par l’élimination de 13 terroristes. Cette mesure concernant l’installation dudit centre de contrôle militaire à Tizi n’Koulal vise la sécurisation des lieux et permettre surtout aux associations, familles et autres de profiter de la quiétude et la beauté de la région. Les adeptes du bivouac et du camping sauvage, une activité qui a refait surface surtout du côté d’Aswel et à Tikjda où des dizaines de jeunes viennent surtout d’Alger, de Blida et de Tizi Ouzou, s’installent durant plusieurs jours en période des grandes chaleurs.
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