mardi 27 septembre 2016

Sellal : «L'autorité de régulation de la presse écrite sera installée…»

L’autorité de régulation de la presse écrite sera bel et bien installée. C’est ce qu’a affirmé le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dans sa réponse à une question écrite du député FJD, Lakhdar Benkhallaf, qui l’avait interpellé sur l’ajournement de la mise en place de cette instance prévue par la loi sur l’information de 2012. Pour lui, la non-installation de cette autorité est due à un autre retard dans l’élection des membres de la commission permanente pour la délivrance de la carte du journaliste professionnel qui «est une condition préalable à l’installation de cette instance ainsi que celle du conseil d’éthique et  de la déontologie de la presse». «En vue de garantir une large représentation des journalistes, notamment ceux travaillant dans les médias privés, la commission provisoire de la carte professionnelle a été contrainte de proroger son travail qui doit être parachevé avant la fin de l’année en cours. Cela va permettre le passage à l’étape suivante, en l’occurrence l’élection des membres de l’autorité de régulation de la presse écrite et la désignation de ceux devant siéger dans la commission permanente des journalistes professionnels», explique Abdelmalek Sellal dans sa réponse au député islamiste, sans pour autant définir une échéance précise pour l’installation de cette autorité. Il est à souligner que la loi sur l’information, promulguée en 2012, prévoit l’installation de l’autorité de régulation de la presse écrite et définit ses missions. «Il est institué une autorité de régulation de la presse écrite, autorité indépendante, jouissant de la personnalité morale et de l’autonomie financière. A ce titre, elle est chargée notamment : d’encourager la pluralité de l’information, de veiller à la diffusion et à la distribution de l’information écrite à travers tout le territoire national, de veiller à la qualité des messages médiatiques ainsi qu’à la promotion et la mise en exergue de la culture nationale dans tous ses aspects», lit-on dans l’article 40 de ce texte. En mai dernier, lors de son passage au forum du quotidien El Moudjahid, le ministre de la Communication, Hamid Grine, avait laissé entendre que l’autorité de régulation de la presse écrite ne verra pas le jour. Selon lui, cette structure, telle que prévue dans la loi relative à l’information du 12 janvier 2012, «n’a pas lieu d’être». Pour justifier sa position, il affirme que «rares sont les pays qui adoptent ce genre de mécanisme pour régir la presse écrite».

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