lundi 3 avril 2017

Démission au MDS : La fédération de Béjaïa se vide

Huit cadres du Mouvement démocratique et social (MDS) de Béjaïa ont claqué la porte de leur parti.  Par cette démission collective, c’est l’une des plus importantes, si ce n’est la plus importante fédération du parti qui s’est vidée. Le président de cette structure, Ikene El Hanafi, également membre du conseil national, et ses sept membres estiment que le MDS a «dévié de sa ligne naturelle de double rupture envers l’intégrisme et le régime rentier et bureaucrate avec lesquels il s’accommode aujourd’hui et cohabite, en compromettant ce qu’on a vaillamment défendu dans le passé». C’est ce que les démissionnaires écrivent dans une missive destinée à leurs désormais ex-camarades dans les bureaux et conseil nationaux. Ils justifient leur décision par le devoir de fidélité au combat du leader du mouvement, feu El Hachemi Cherif, dont ils rappellent le refus de prendre part à des élections qui «intègrent des islamistes, conservateurs du régime et instruments politiques dérivant des partis islamistes et partis du pouvoir qui sont soutenus par l’argent extorqué au peuple et à l’Etat algérien». Les démissionnaires, dont font partie deux autres membres du conseil national, Rezgui Rabah, aussi membre du bureau national, et Chebbah A. Hamid, voient des «visées opportunistes» dans la décision de leur parti de participer aux législatives du 4 mai prochain, en tentant de s’engager avec une quinzaine de listes à l’échelle nationale. L’écueil du parrainage pour la collecte des signatures a finalement été décisif pour le MDS qui n’a réussi à faire passer aucune de ses listes. Le parti a fini par appeler à voter blanc. La fédération de Béjaïa, qui s’était opposée depuis le début à l’option de la participation, avait espéré, vainement, pouvoir renverser la vapeur au sein du Mouvement. «Accepter de participer à ces élections, c’est accepter de jouer dans la combine», estiment les démissionnaires. «Le secrétariat du parti vient même de prendre option pour la participation aux prochaines locales sans même prendre l’avis du conseil national», s’est offusqué le bouillonnant et mdsiste de longue date, Rezgui Rabah.

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