lundi 3 avril 2017

«Il faut que l’université s’adapte aux besoins du marché du travail qui va tout droit vers le numérique»

L’économie numérique n’est plus une prévision mais une réalité. Où en est L’Algérie ? Elle est encore dans le balbutiement et le lancement de l’économie numérique. Les responsables et décideurs commencent à se lancer dans l’économie numérique et l’électronique. Cela se présente sous différentes formes, tels que l’administration et le paiement électronique, le e-commerce et autres. Ce n’est pas vraiment un choix mais une obligation mondiale qui impose ce modèle de gestion aux entreprises et institutions algériennes. Aujourd’hui, les Algériens commencent à faire connaissance avec des services électroniques tels que dans les universités. Il faut savoir que l’économie numérique permet d’économiser des sommes colossales dans les frais de papier et des déplacements inutiles. Des milliards de dinars sont gaspillés par la non-adoption de ce modèle numérique. A titre d’exemple, dans une déclaration publique, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a annoncé qu’après le lancement de l’inscription électronique des bacheliers, le ministère a économisé un milliard de centimes. Un responsable du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales a fait une déclaration quant à la numérisation de l’état civil et notamment l’extrait de naissance 12, une économie de 20 millions de dollars a été faite. Selon des classements de renommée, l’Algérie est loin dans le développement numérique qui pourrait lui faire économiser des sommes colossales. Qu’en est-il des métiers du web dans notre pays ? La volonté actuelle du gouvernement sur l’adoption de ce modèle est bien réelle, mais nécessite de la ressource humaine. C’est une véritable révolution dans le monde du travail qui donne naissance à de nouveaux métiers. Commençant par les ingénieurs qui installent l’infrastructure, à savoir la fibre optique, les antennes et tout ce qui va avec et bien sûr la maintenance. Il y a également le besoin en matière de logiciel et de software qui impose également de nouveaux métiers. Cela s’ajoute aux créateurs de site web et tout ce que cela incombe comme infographie, codage, maintenance, sécurité et autres. Il y a également le besoin de personnes qui font l’administration de ces logiciels, de sites web, de plateformes et de bases de données. Avec l’explosion des réseaux sociaux, il a également de nouveaux métiers qui sont apparus en relation avec la communication et le marketing digital, ainsi que social media manager. Le besoin d’avoir une présence sur ces réseaux est une nécessité qui oblige à avoir des personnes calées, des connaisseurs dans ce domaine pour non seulement communiquer mais aussi gérer des crises et des fausses informations qui peuvent circuler et naître sur ces plateformes. Qu’en est-il de la formation ? C’est le problème majeur. Il faut que les universités répondent aux besoins du marché du travail en adaptant ces programmes. Il est malheureux de constater que certaines universités restent bornées sur les anciens programmes. Ceci surtout que dans le domaine du numérique, l’évolution est très rapide. Il est également malheureux de constater qu’une entreprise ne puisse pas trouver ses besoins qui vont avec cette évolution. Les managers se retrouvent obligés de faire appel à des compétences étrangères ou de former et de jouer eux-mêmes le rôle de l’université. La mise à jour des programmes dans les universités est aujourd’hui obligatoire et une nécessité absolue pour répondre aux différents besoins dans le domaine du numérique. Les écoles spécialisées peuvent également apporter un véritable plus pour assurer des formations pour des personnes qui affichent leur volonté et leur potentiel à entrer dans ce monde. Ces écoles devront assurer le rôle de formateur non pas académique mais plutôt professionnel et pratique. Il faut que l’université s’adapte aux besoins du marché du travail qui va tout droit vers le numérique.  

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