vendredi 28 juillet 2017

Bordj Menaïel : La population ferme la RN12

La RN12 a été fermée par des manifestants en colère mercredi. Alors que le centre-ville de Bordj Menaïel était le théâtre, dans la même journée, d’un regroupement des citoyens venus de tous les quartiers pour protester contre les conditions de malvie dans lesquelles est plongée la cité suite à l’arrêt d’un chantier de viabilisation, au manque d’eau, à l’état des routes et de la chaussée. Les protestataires pacifiques voulaient surtout attirer l’attention des autorités sur le retard considérable dans les travaux de réfection des réseaux de la ville et sur la dégradation continuelle d’une des plus importantes villes de la wilaya. En effet, le chantier à l’arrêt gêne non seulement les activités de la population, mais pose également le problème de l’eau qui se raréfie avec des pertes de plus 50% en raison de la vétusté du réseau, du projet de gaz gelé, de l’assainissement ; en général, de la viabilisation, de la circulation piétonne et routière et, surtout, c’est un coup dur à la qualité de vie. «La ville est tout simplement oppressée et oppressante», selon l’image exprimée par une passante au centre-ville. Contacté, le directeur de l’ADE de Boumerdès a répondu que pour l’eau, «les responsables du barrage Taksebt ont diminué la part de débit pour Boumerdès pour des raisons de rationnement». Une réponse qui ne satisfait personne puisque les citoyens parlent d’une «situation qui dure d’avant le Ramadhan pour l’eau et plus pour le chantier». Le projet relève de la DUCH. Il date de 2012. «L’entrepreneur avait entamé les travaux, puis, il y a une, année il a arrêté pour réclamer le paiement d’une première tranche de 8 milliards de dinars qu’il n’a pas touchés à ce jour. L’enveloppe, toujours en 2012, était de 36 milliards de dinars. La population se demande où a été dépensé cet argent», témoigne un élu au niveau de l’APC. De plus, ajoute notre interlocuteur, «il existe un autre projet de 3 milliards de dinars qui, lui aussi, est gelé. Le wali avait diligenté deux commissions d’enquête, mais il semble qu’on ne lui a pas transmis fidèlement l’état réel de la situation».

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