Samedi : Un bourrourou. L’Etat fait du MAK ou d’autres mouvements des bourourous, des croque-mitaines qui reflètent moins un sérieux degré de menace que l’incompétence à comprendre et «gérer» sereinement situations et faits sociaux. Le traitement sécuritaire de phénomènes socio-politiques complexes - héritage de la technocratie française qui continue à faire des «merveilles» dans les banlieues et ailleurs en France ou dans ses anciennes colonies – ne provoque que tensions et pourrissement. Madame la chef de daïra à Aokas résume bien l’amalgame opérationnel que nourrissent les autorités : «C’est le MAK que nous visons, pas vous», avait-elle déclaré à des intellectuelles venues lui exiger des explications après l’interdiction d’une énième conférence du Café littéraire de l’association Azday Adelsan n’Weqas ! Un jour, la chef de daïra et ses propres chefs comprendront que la meilleure stratégie de lutter contre ce qu’ils considèrent comme des dérives est de gérer efficacement et en toute équité. Un jour. Dimanche : Le docteur secrétaire général Djamel Ould Abbès a parlé. Est-ce un événement ? On ne va pas s’y attarder. A la prochaine. Par contre, on apprend que le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, a fait quelques confidences assez sensibles à certains hommes d’affaires : par exemple que le gouvernement Sellal a confié à l’ETRHB-Ali Haddad la réalisation d’une piste secondaire et d’un salon d’honneur pour des jets privés à l’aéroport d’Alger ! Ce scoop rejoint les indices distillés par le PM aux visiteurs anonymes évoquant «un projet politique» entre Haddad, certains autres oligarques et Abdelmalek Sellal. Manière pudique pour dire que l’argent brutal était en train de préparer un coup de force pour 2019 ? Une sorte de consécration suprême pour la chkara, avec orchestre de la Garde républicaine et honneurs officiels ? Ali Haddad, Premier ministre ça fait pas trop envie, non ? Lundi : Durs sont les commentaires sur Facebook concernant le rétropédalage de l’UGTA, ex-syndicat unique resté syndicat unique dans les annales. En se rendant compte, après les fausses indices de Haddad, que ce dernier n’a aucune couverture ni de la Présidence ni d’ailleurs (l’a-t-il eu réellement, où s’est-il contenté de dire que…), Sidi Saïd, le syndicaliste qui a menacé à El Aurassi le Premier ministre pour soutenir le «patron des patrons», fait amende qui se veut honorable. «Khatini missieur leprizidane», semblait-il dire. Quant au coup de bluff de Haddad qui embarqua pas mal de «capitaines» (plus pirates que capitaines d’industrie), cela rappelle les nombreuses affaires où des faux «responsables» ou faux proches de responsables sont arrêtés pour avoir conclu des affaires juteuses en employant le nom illustre face à des administrations qui plus peur de Si Flen que de la loi ! Entre-temps, les oubliés de notre sport font toujours mieux que les petits gâtés stars du football : grâce à nos athlètes, l’Algérie a été classée, pour la première fois, 7e (sur 95 pays participants) et a décroché 19 médailles, dont 9 en or aux 8es Championnats du monde d’athlétisme handisport de Londres. Bravo ! Mardi : Plus de gyrophares pour certains membres du FCE ! Une info en passant. Pour le reste, les résultats du bac cette année, un bac inédit avec session spéciale pour les retardataires, sont annoncés par la ministre de l’Education sur Twitter : le taux de a atteint à 56,07%. Il était de 49,79% en 2016. Entre-temps, nous apprenons le décès de Kamel Rezzag Bara, conseiller à la Présidence pour les questions du terrorisme. «Il accomplissait ses missions avec sérieux et persévérance, analysait les faits en n’hésitant point à se renseigner sur ce qu’il pouvait ignorer et savait accueillir favorablement tout avis judicieux», écrit Abdelaziz Bouteflika dans son message de condoléances. Est annoncé aujourd’hui aussi que le nouveau système de régulation routière dans la wilaya d’Alger sera mis en place en septembre prochain, selon le directeur général du Centre national de prévention et de sécurité routière (CNPSR), Ahmed Naït El Hocine. Bon courage ! Mercredi : C’est bon, Ali Haddad, patron du groupe ETRHB, ciblé par des mises en demeure en cascade réagit. Il publie ses réponses à ces mises en demeure, détaillant les dysfonctionnement qu’aurait commis le maître d’ouvrage, c’est-à-dire, l’État : attente d’approbation d’avenants, arrêts répétitifs des travaux pour «contraintes d’emprises, d’intempéries et d’approbation d’avenants», retard de paiement. L’ETRHB chiffre même à plus de 12,3 milliards de dinars le retard des paiements dus et le préjudice engendré par ces retards. A savoir maintenant quelle sera la réponse du gouvernement qui, jusque là, s’est montré assez offensif sur ce dossier. Entre-temps, TSA nous apprend que le ministre du Commerce, Ahmed Saci, a tenu à rassurer l’ex-nouveau l’ambassadeur de France, Xavier Direncourt : la procédure des licences d’importation est «conjoncturelle» et «n’entraverait» pas le développement des relations économiques bilatérales. Etrange, non ? Il aurait plus fallu rassurer nos opérateurs économiques quant à certains couacs de cette politique ! Quelle est la priorité ? Jeudi : Info : finalement, le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, tiendra une réunion demain samedi avec les «partenaires» du Pacte national économique et social de croissance, UGTA et Patronat, «pour examiner ensemble les points à l’organisation de la prochaine réunion de la Tripartite», selon la source officielle. La prochaine tripartite, qui interviendra après celle tenue en mars dernier à Annaba, sera la première à être présidée par le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune. Les commentateurs y voient l’enterrement de la hache de guerre entre le PM et l’alliance Haddad-Sidi Saïd (le patron des patrons et le patron-syndicaliste). Est-ce pertinent ? L’ambiance sera morose au Palais du Docteur Saâdane ce samedi, cela est certain.Par ailleurs et pas complètement hors de propos, Louisa Hanoune, qui a déjà apporté son soutien à l’offensive du Premier ministre, donne un conseil précieux : «Pour que la sympathie populaire, dont bénéficie la démarche de l’actuel Premier ministre et son gouvernement comme produit d’une aspiration profonde à la rupture avec la gestion prédatrice des affaires du pays, se poursuive et se transforme en un élan national, la justice doit non seulement demander des comptes aux prédateurs concernés par le non-respect des cahiers des charges et qui ont siphonné les fonds publics, utilisé frauduleusement le foncier, mais aussi rouvrir les dossiers non moins scandaleux mais bâclés de Sonatrach, autoroute Est-Ouest, etc.» Ainsi soit-il !
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