Selon la dernière déclaration du ministre de l’Intérieur, «les droits de l’homme sont en nette amélioration en Algérie.» En violation des normes internationales relatives à la liberté d’expression et de réunion, le pouvoir algérien qui, dans le discours, n’a de «leçon à recevoir de personne», porte au quotidien une grave atteinte aux droits de l’homme et du citoyen. Ni la Constitution ni les pactes internationaux relatifs aux droits de l’homme, ratifiés par l’Algérie, n’autorisent les pouvoirs publics à interdire et même à limiter notamment la liberté d’expression et de réunion pacifique. Ces interdictions démontrent, si besoin est, que le pouvoir reste l’un des rares au monde à réprimer les mouvements pacifiques. Après les poursuites engagées contre des blogueurs, journalistes, militants des droits de l’homme, les activités du Café littéraire d’Aokas sont interdites et réprimées par la police, censée être au service du peuple. Et des militants du RPK sont convoqués par la gendarmerie suite à un séminaire organisé au village Arous, les 21 et 22 de ce mois. Sans parler de projets publics et privés bloqués en Kabylie. Un pouvoir, qui réprime les mouvements pacifiques, pousse forcément à la violence pour braquer encore une fois les projecteurs sur la Kabylie, afin de sceller «l’union sacrée» au sein du pouvoir, en prévision de la présidentielle de 2019. Je dénonce avec énergie ces pratiques d’une autre époque, soutiens les mouvements pacifiques et demande au gouvernement d’honorer les engagements de l’Algérie pour le respect de nos droits.
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