vendredi 28 juillet 2017

M’sila : La DRE tergiverse, la soif persiste

Le communiqué du ministre des Ressources en eau, Hocine Nacib, diffusé par l’APS mercredi dernier, qui met en relief les défaillances du service public en eau potable dans certaines wilayas du pays, où les perturbations sont les plus marquées, sans inclure la région de M’sila, est tombé comme un couperet, enclenchant une vive réaction de la population à travers les réseaux sociaux. Cette omission, voire l’occultation de la situation alarmante en matière de pénurie d’eau par la direction des ressources en eau (DRE) de M’sila, laisse supposer que ses responsables qui ont affiché une situation idyllique en terme de disponibilité de l’eau, cache une gestion boiteuse de la ressource en eau, en méprisant toute la population de cette wilaya, du moins celle des six communes du nord de la wilaya, où les robinets sont à sec  pendant des périodes allant de 17 jours, 30 jours et 60 jours, respectivement à M’sila, Hammam Dalaa et Beni Ilmane. La totalité de cette population ne consomme pas l’eau distribuée par l’ADE, du fait de sa rareté, et s’approvisionne à partir des forages de Dreat (50 km de M’sila) et une activité commerciale florissante s’est développée à l’ombre de la défaillance des organismes en charge de la mise à disposition de l’eau et de gestion et distribution  de l’eau potable. Ces populations qui vivent avec acuité cette soif chronique, que les autorités locales, à travers la démarche «tout va bien» de la DRE, semblent acquiescer, et payant la citerne à 1000 DA ne savent pas à quel saint se vouer pour s’extraire de la problématique  pénurie d’eau que tout le monde semble occulter, et que les initiatives menées constituent des échecs cuisants. Fuite en avant Le premier échec réside dans le fait que la wilaya de M’sila a été exclue du plan national de l’eau, et après coup, on a voulu rattraper cette anomalie, en inscrivant un projet de transfert de l’eau du barrage de Koudiat Acerdoune vers la ville de M’sila. Un projet qui tarde à être réalisé, eu égard à son envergure et la qualité de l’eau affectée. Le plan de raccordement de la ville de M’sila au forage de Birine, dans la wilaya de Djelfa, sur une distance de 150 km, n’est pas près d’être opérationnel, car la réalisation demeure aléatoire. L’autre initiative à inscrire sur le registre des échecs de la DRE de M’sila est celui de la réalisation d’un forage profond au niveau de Logmane, dont, après une profondeur de plus de 750 m, l’eau extraite avec un débit 44 litres /seconde, semble affectée par un gaz. Pour que l’extraction de cette eau soit possible il faut la mise en place d’une station d’épuration de ce gaz, car «sa potabilité» est  remise en cause. Ce forage effectué par une équipe chinoise a coûté plus de 140 millions de dinars, soit 14 milliards de centimes. La  réalisation de cette station n’est pas acquise et la problématique de la pénurie d’eau demeure entière. Alors qu’une simple digue sur l’oued Logmane, qui draine plus 20 millions de mètres cubes d’eaux superficielles, est à même de régler le problème d’eau potable de ces 6 communes du nord de la wilaya. 

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