mardi 1 août 2017

«Après le montage, notre deuxième priorité est de faire venir nos fournisseurs»

- Volkswagen vient de s’installer officiellement en Algérie. Qu’est-ce que cela représente pour vous ? Nous considérons l’Afrique comme un marché prometteur pour le futur. La population augmente et les demandes aussi. En Afrique, nous avons déjà un puissant marché qui est l’Afrique du Sud, où nous avons déjà produit 3,5 millions de véhicules depuis les années 1950. En Afrique, nous voyons aussi l’Algérie comme l’un des pays les plus prometteurs, car il a de grands atouts du fait de ses ressources en pétrole et en gaz et de ses richesses. L’Algérie a une population jeune, qui est très instruite, avec une main-d’œuvre formée et très qualifiée, et ce pays possède de bonnes infrastructures. L’Algérie représente donc pour nous un marché très important. Nous remarquons que l’Algérie possède une bonne politique nationale pour favoriser la fabrication, la production et même l’exportation. C’est donc le bon moment pour venir en Algérie et avoir un partenaire digne de confiance qui a beaucoup d’expérience sur le marché local.  Il y a également une demande croissante en matière de véhicules. C’est pour cela qu’on a choisi d’assembler ici les quatre marques. Nous sommes très optimistes et nous sommes impatients de produire les véhicules. Le réseau de notre partenaire est déjà riche de 70 concessionnaires (agents agréés) et nous comptons élargir ce réseau. Nous avons confiance en notre partenaire algérien. - Le groupe Volkswagen s’implante pour la seconde fois sur le continent africain. Il a une usine en Afrique du Sud et maintenant une autre en Afrique du Nord. Quelles sont vos ambitions dans la région ? L’Afrique est un continent très hétérogène. Les pays sont très différents en matière de stabilité politique, de croissance économique. Nous nous sommes donc concentrés sur l’Afrique du Sud et l’Afrique du Nord, même si nous avons eu quelques discussions concernant des chaînes de montage avec des pays de l’Afrique centrale. Pour l’Afrique du Nord, on vise le marché algérien et ceux des pays voisins du Maghreb. Ce sont des marchés qui nous intéressent beaucoup. - Aujourd’hui, ce sont des véhicules de quatre marques du groupe Volkswagen qui sont montés en Algérie. Est-il dans vos prévisions d’implanter aussi d’autres marques ? On s’est déjà installés avec quatre marques, avec des véhicules touristiques et utilitaires. Je pense que l’objectif maintenant, c’est déjà de bien installer ces marques ici, de satisfaire la demande des clients, de faire travailler les distributeurs et de fournir de la pièce de rechange. Notre deuxième priorité probablement sera d’augmenter notre capacité de production, le taux d’intégration dans la fabrication des véhicules, de ramener des fournisseurs de pièces de rechange pour s’implanter afin d’augmenter la valeur ajoutée et d’être plus compétitifs. L’une de nos priorités majeures est d’investir dans la formation des ressources humaines. On a consenti beaucoup d’efforts afin de former les collaborateurs qui sont répartis dans cette usine. On a envoyé des gens en Allemagne, en Espagne et en République thèque pour leur formation. - Pour le moment, l’industrie automobile algérienne n’a pas la capacité d’offrir les conditions d’une filière intégrée. Comment compte le groupe procéder pour augmenter le taux d’intégration dans cette usine ? On est venu s’installer ici au bon moment, car il y a beaucoup d’autres constructeurs qui s’implantent en Algérie. Cela crée un environnement qui va pousser à augmenter ce taux d’intégration par l’apparition de nouveaux fournisseurs locaux. On est capable de ramener certains équipementiers dans un avenir proche, et il y a également des possibilités d’avoir des fournisseurs algériens et même de pays voisins, notamment marocains. Ce dont on a besoin, c’est d’une politique d’investissement à long terme. Si votre gouvernement concentre sa stratégie et ses investissements sur le secteur automobile, cela va certainement porter ses fruits, car à l’avenir, on aura besoin de cette politique qui va soutenir ce taux d’intégration qui va être revu à la hausse.         

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