mercredi 23 août 2017

Pourquoi des hélicoptères et pas des Canadair ?

C’est un choix technique. C’est la réponse donnée par le colonel Farouk Achour, sous-directeur des statistiques et de la communication à la direction générale de la Protection civile. «Les raisons pour lesquelles nous avons préféré faire l’impasse sur l’acquisition de Canadair sont multiples et largement justifiées. Déjà que c’est un domaine nouveau pour notre corps et il nous fallait constituer toute une équipe pour tirer au maximum profit de ces engins. Nous n’avons pas choisi les Canadair pour plusieurs raisons dont leur prix très élevé qui dépasse les 20 millions d’euros l’unité. Une somme astronomique pour des engins qui ne seront utilisés que pendant une période de deux à trois mois au maximum et le reste de l’année resteront cloués au sol. Ceci sans compter leur taille qui les rend difficiles à manier et exigeant un équipage professionnel chevronné, ayant les qualités reconnues chez les pilotes de chasse, eu égard à la complexité des manœuvres à effectuer», explique notre interlocuteur qui ajoute que lorsque la chaleur est trop forte, le largage devient inefficace en raison de l’évaporation de l’eau avant qu’elle n’atteigne les flammes. «Les Canadair n’interviennent pas la nuit et risquent de s’écraser sur les aspérités du relief ou d’entrer en collision avec les pylônes et les câbles de haute tension en raison du vol à basse altitude qu’ils sont obligés d’effectuer pour réussir leur mission. Les Canadair sont entourés d’une foultitude d’inconvénients qui nous ont encouragés à opter pour les nombreux avantages qu’offre le recours aux hélicoptères bombardiers d’eau (HBE) dont la polyvalence et la maniabilité vont, non seulement, nous permettre de lutter avec plus d’efficacité contre les grands incendies de forêt, mais également d’organiser le transport de troupes et de matériels, les opérations de secours par treuil en mer, en haute montagne ou lors d’inondations, les évacuations de personnes ou de blessés vers les centres hospitaliers», explique notre interlocuteur qui dit être très confiant en la grande maniabilité de ces engins qui  vont offrir au secteur un large éventail de possibilités en accomplissant des missions en ville comme en campagne, en mer comme en haute montagne, en situation normale comme en période d’urgence ou de catastrophe. L’utilisation effective des HBE est prévue pour l’année prochaine.

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